On est pas sérieux quand on a dix-sept ans, et on est visiblement particulièrement stupide.

Une classe de lycéens en première/terminale, à 17 ans, avec tous les questionnements de cet âge, la pression sociale du groupe, les doutes concernant l'orientation professionnelle, les ragots, les relations plus ou moins cordiales, les soirées, les pensées dépressives, la musique... Le thème a son intérêt, et la volonté de l'auteur de survoler une dizaine de gens sur dix chapitres peut sans doute permettre à chacun de s'identifier plus à un personnage qu'un autre. Mais ça appauvrit aussi considérablement le propos, étant donné que chaque personnage est à peine survolé dans le chapitre qui lui est consacré.

Là aussi, la place accordée aux parents est relativement... étonnante et limitée. Et les conséquences des actes réalisés par les persos sont aussi disproportionnées. C'est particulièrement frappant dans la fin, où deux garçons font un bilan sur ce qui s'est passé dans l'année. C'est creux, c'est vide, toutes les actions qui ont pu avoir lieu sont presque sans conséquence.

On passe un mois à se battre pour sauver un camarade qui menace d'être expulsé ? On en entendra plus jamais parler sauf pour dire "boh, on a plus de nouvelles, il suffit d'attendre"
On passe un mois aux cotés de la dépressive-suicidaire du lot en finissant le chapitre sur sa tentative ? Quasiment aucun impact sur tous ses camarades, personne n'en parle jamais non plus jusqu'au moment du bilan "bah, elle s'en est sortie ça va mieux maintenant, elle est en couple avec machin, oui, celui qui l'a limite poussé au suicide, mais il essayait de la sauver en même temps, alors c'est pas grave".... wtf?

Du coup, je pense que pour une approche comme celle ci, il aurait fallu au moins 300 pages dessus, histoire de vraiment approfondir les actes, les conséquences, les vécus des personnages, etc. Là, ça donne juste une impression de bâclé et de non maîtrise du sujet.

Et méfiez vous du hard rock et du métal, c'est que des trucs de suicidaires.