Quand vient la fin

Résumé : « Mais, tout de même, quand vient la fin, c'est là qu'on mesure à quel point tant et tant de perceptions, de visions, d'émotions, de sensations restèrent étrangères à mon père. Il s'est ruiné la santé, il s'est tué au travail, il a toujours vécu comme un malheureux, comme un paria, comme un esclave, et tout cela pour aboutir à quoi ? à cette faillite totale, à cette chute dans le trou sans fond d'une atroce maladie mortelle ! Oh ! je tiens compte des circonstances parfois pénibles dans lesquelles il dut se débattre. On ne peut pas juger avec les mêmes règles la vie de l'enfant riche et la vie de l'enfant pauvre. Il fallait que mon père se batte avec la vie avant de songer à en jouir. » L'ouvrage fut publié en deux temps : Quand vient la fin en 1941, Après la fin en 1946, Guérin ayant passé les cinq années de la guerre en captivité. C'est l'histoire du père de l'auteur, gérant de la Taverne Daumesnil à Paris, ruiné par le travail, rongé par un cancer à l'anus. Une histoire que le fils déroule avec une précision d'entomologiste, sans rien cacher des faits nus pour leur permettre d'avoir « leur climat fabuleux » : « C'est ce que j'ai appelé la mythologie de la réalité. Chaque écrivain pouvant créer la sienne, selon son tempérament. »