Critique de Refuges par Antevre
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J’ai éprouvé énormément d’affection pour tous les personnages. Certains sont forts mais cachent également bien leurs faiblesses. Et il y a, ensuite tous ces jeunes, qui tentent de gagner l’Europe. Le prix à payer est énormément cher, coups, viols pour les filles, argent dérobé, arrestation, mer déchaînée, faim, soif, esprit qui s’évade pour tenter de survivre, perte de compagnons d’infortune. Ils ont ce rêve de vouloir mener une vie où ils ne seront pas arrêtés à tous les coins de rue, où ils ne seront pas obligés de servir l’armée pendant des décennies, où la peur est omniprésente. Il y en aurait tellement à dire de ces personnes qui viennent d’Erythrée et d’ailleurs. Dans ce roman, il y a une progression concernant l’histoire de ces jeunes qui veulent tenter de joindre Lampedusa, leur fuite. Les chapitres qui leur sont consacrés relate la vie de l’un en Erythrée, les tentatives de départ de l’autre… jusqu’à la tentative d’arrivée à Lampedusa. Rendons leur hommage en les nommant : Amir, Saafiya, Amanuel, Meron, Dietros, Mebata, Gebriel, Awat. Le jeune lecteur apprend donc qu’il faut des années pour préparer une fuite. Il faut mettre de l’argent de côté, ne pas tenter de partir sur un coup de tête. Il faut tenter de prévoir mais la réussite n’est pas assurée. Ceux qui partent laissent une famille derrière eux. Sans un regard en arrière mais toujours en pensée, ils savent que ceux qui restent peuvent être arrêtés. Les années à passer dans des camps de réfugiés jusqu’à avoir l’argent nécessaire pour payer payer le passeur sont le lot de pratiquement tous.
Mila se sent libre par rapport aux autres mais elle souffre également. Pour elle, son père est un héros. Elle est toujours en admiration, même s’il a mis en suspens sont travail pour porter à bout de bras sa famille et surtout sa femme. D’ailleurs, Mila en veut énormément à sa mère et surtout à Michele. Elle était une petite fille heureuse jusqu’à ce fameux jour de juillet. Elle n’a jamais retrouvé les sourires, les rires et la douceur de vivre de son enfance. Elle n’a plus ses parents.
Avec Mila et ces jeunes gens, l’auteur démontre à son lecteur que l’on ne souffre pas de la même façon. Certaines souffrances, toutefois, peuvent être comprises et transformées pour venir en aide, avec les moyens dont on dispose, pour ceux qui ne peuvent pas se défendre et qui souffrent encore plus.
Créée
le 18 avr. 2015
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