Trois auteurs pour cet abécédaire bâti à la manière de la collection Le dictionnaire amoureux.Cependant, ici, leurs angles d’attaque sont intéressants. Il y a des entrées sérieuses sur l’utilisation de la musique pour soigner différentes pathologies ( du mal de tête au cancer) et mises en place depuis le dix-septième siècle. On trouve un créneau en phase avec certaines situations ( tomber en panne, la séparation, la tristesse d’un printemps pluvieux) où le lecteur constatera que le talent de conteur d’Assayas, de Fillon ou Duteurtre est quand même dépendant d’une indéniable subjectivité. J’ai parfois été en phase avec l’analyse comme pas vraiment concerné ( surtout à l’écoute de la proposition musicale).Et le troisième aspect étudie l’impact de la musique classique ou moderne sur la psychologie humaine. Trois points de vue permettant de varier les intérêts musicaux mais aussi de confirmer l’adage de Nietzche, que la vie serait une erreur sans la musique. C’est un livre que j’ai aimé lire et qui m’a incité à des découvertes et des relectures musicales. Une progression qui fait que vous êtes entre lecture de billets d’humeur et une écoute de morceaux connus ou inédits. En chemin, j’ai même pioché quelques chansons ou musiques pour enrichir ma playlist musicale et j’aurai un réel plaisir à les réécouter ( en ne pensant pas forcément aux entrées du livre mais à ce qu’elles peuvent m’évoquer pour elles-mêmes). J’ai bien aimé les propositions où certains artistes dévient de leur style musical habituel ( comme Pierre Vassiliu ou Nino Ferrer). Bref, un livre plutôt complet dans ses approches où plaisir de lecture se mêle au plaisir musical, que vous soyez un mélomane averti ou un auditeur occasionnel.