Cornelia, 19 ans, orpheline de mère, dont la meilleure amie s’est suicidée et qui vit seule avec son père qui ne s’occupe pas d’elle, ne voit qu’une seule solution, sauter d’un pont pour en finir avec la vie. Elle est solitaire, asociale, mise à l’écart car elle est différente. Mais elle est sauvée. Son père, ne voulant pas la perdre, décide de l’emmener dans la demeure qu’il a hérité de ses parents.

Mais Cornelia est toujours en proie à cette voix, à des cauchemars plus que réalistes et surtout elle pense être folle avec toutes ces marques qu’elle a sur le corps, surtout celles du poignet, et ses visions d’hémoglobine.

Elle va rencontrer le châtelain du village, celui qui l’a sauvée à Paris. Un châtelain dont des rumeurs courent sur son passé. Entre lui et elle, ce sera le jeu des questions-réponses, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il est là pour l’aider. Mais les souvenirs de Cornelia vont très vite et il y a urgence pour la sauver.

Une énième histoire de vampires, me direz-vous ! Et bien, oui et non. Oui, parce qu’il y a des vampires, avec leurs orgies sanguinaires pour se nourrir, ils sont vieux de plusieurs siècles. Ils sont beaux, mais là, la beauté n’est pas le sujet du roman, surtout en ce qui concerne Henri. Les descriptions, quant à leur changement d’humeur et de regard, quand ils doivent se nourrir ou en colère, sont assez bien détaillées et on se prend au jeu. Non, car il y a cette humaine, Cornelia, qui ne sait pas ce qui lui arrive après sa tentative de suicide.

Le titre, Réminiscences, est très bien trouvé car le lecteur se trouve plongé dans le passé de Cornelia, dans son malaise à travers des rêves sombres plus vrais que nature, des sensations, des interrogations. Cela commence doucement pour aller crescendo. Cornelia veut croire, malgré tout, au bonheur. Elle vit le passé d’une jeune femme qui porte son nom, qui lui ressemble étrangement et qui a vécu plusieurs siècles auparavant. De plus, Cornelia doit subir l’assaut d’un personnage qui veut la retrouver car il estime qu’elle lui est due. Entre des violences corporelles, des destructions de chambre, des visions d’hémoglobine, Cornelia est en danger et elle ne veut pas qu’on la prenne pour folle. Elle devra faire face à des confidences et prendre des décisions contraires à la loi humaine.

Son amitié avec Henri, qui manipule les gens quand il le souhaite, n’est pas au goût de tout le monde.

Henri est le premier prince créé par le roi. Il tente de combattre ce dernier. Il a de nombreux pouvoirs mais pas autant que son maître. Le but est d’éradiquer le roi.

Alors oui, il y a du sang, beaucoup, mais ce n’est pas l’objet du roman. Et je le rappelle, nous avons affaire à des vampires. Alors, oui, l’univers est mystérieux, noir, irréaliste, mais j’aime ça, je dois l’avouer. Par rapport à d’autres histoires de vampires, il y a une histoire d’amour en toile de fond, mais pas de sexe. Normal, je pense car ce roman est plutôt destiné aux jeunes adolescentes. Mais qu’importe, j’ai été happée par l’histoire, par les descriptions de l’auteur, toujours à bon escient et non répétitives de l’univers de Cornelia, d’Henri et des vampires, de l’orgie, et surtout de ce passé qui refait surface.

J’ai en plus énormément apprécié l’histoire de cette chapelle qui peut être au centre de tout. Car la Cornelia d’aujourd’hui est humaine (?). La Cornelia d’hier est une hybride mais qui veut conserver toute son humanité.

Henri, fort de sa mission, tentera de protéger l’une et l’autre. Y arrivera-t-il ? Les deux Cornelia ont un caractère différent. Celle d’aujourd’hui doit faire face à un monde qu’elle ne connait pas, un monde hostile, difficile pour un simple humain. Mais elle trouvera la force d’aider son ami, quand il en aura besoin. Cornelia va très vite tomber amoureuse. Elle est aussi curieuse, ce qui n’arrange pas la situation. On comprend au fur et à mesure pourquoi Cornelia se sent différente, pourquoi elle arrive peu à se lier.

Réminiscences est le le premier tome de cette saga. Il se termine comme un roman. Le lecteur sait qu’il y a une suite. Celui qui veut continuer pourra se plonger dans les autres tomes, sans problèmes. Celui qui veut arrêter sait que la première histoire est bel et bien finie.
Angélita
8
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le 10 févr. 2014

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Angélita

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