Le thème de la perte d'un époux a été inspiré à l'auteur par la mort de son second mari , on ressent une part autobiographique dans ce roman.
Sur 400 pages, on suit l'évolution de l'héroïne Michaela entre le moment où son mari est admis à l'hôpital, condamné par un cancer, et la période après la mort où son esprit divague. C'est poignant car on assiste à l'impuissance d'une épouse qui ne peut imaginer la vie sans son époux. Le deuil de l'être cher, celui qui partage votre vie, fait de vous un être aimé, visible, à ses yeux, tout du moins, mais cela vous suffit pour vous sentir exister. Sans lui/elle place à la solitude, la douleur, la confusion totale, la perte de repère, la vulnérabilité extrême. Cette lecture complexe avec quelques longueurs est difficile car elle nous met face à des situations qu'on est tous amenés à vivre un jour. Respire n'est ni plus ni moins qu'un magnifique roman sur la douleur, le deuil à venir et le deuil venu qui nous touche.