Se situer dans la lignée d'Angot...
Rien ne s'oppose à la nuit se lit d'une traite, avec avidité je dirais. Pourtant un lourd sentiment de malaise s'installe vite: on est dans du voyeurisme pur. Je ne pouvais m'empecher de me dire: si seulement ce pouvait être une fiction! En effet, au bout d'un moment, j'ai eu l'impression d'etre devant une émission de strip tease, le côté pathétique en plus. On reste jusqu'au bout puisqu'on se demande jusqu'où ira la déchéance (d'ailleurs on le sait depuis la première page).
Delphine de Vigan a un style lourd, on sent la prépa littéraire, les effets de style, revenir sur ce qu'on écrit pour créer une rupture...cela devient vite répétitif, et n'a rapidement plus beaucoup d'intérêt.
Alors bien sur, Lucile a une vie romanesque et triste, on est accablé par la pitié et l'envie de comprendre. Ceci dit, il y a malheureusement cette curiosité malsaine, et puis cette citation de christine Angot (sérieusement, citer Angot, quelle faute de goût) qui place le lecteur dans un récit glauque et voyeur.
Une fois dedans, vous la finirez, cette biographie.