-> Rouille de Floriane Soulas, un premier roman sombre et violent
Les premières pages de Rouille sont vraiment représentatives du style de Floriane Soulas : une écriture extrêmement graphique et précise, pour ne pas dire cinématographique. Elle vous transporte immédiatement dans l’univers de Rouille. Et quel univers ! Sombre, sale, vulgaire, violent. Un Paris Steampunk où personne n’est à l’abri de se faire démembrer ou arracher les yeux.
Croyez-moi, vous n’aurez aucun problème à vous imaginer les personnages (je suis en amour face à son héroïne vraiment pas comme les autres, Violante) les actions ou les lieux.
Et si c’est le mot Steampunk qui vous effraie, je vous rassure, dans Rouille, cet aspect est très léger. Moi-même qui ne suis absolument pas une lectrice de ce genre et n’ai pas du tout été perdue. Au contraire, je trouve que Rouille reste accessible. C’est une très bonne entrée dans la matière et qu’il donne envie de prolongée la découverte avec d’autres romans.
Rouille, en plus de proposer une intrigue captivante de bout en bout, est un récit sacrément intelligent. Derrière cette histoire de SF se cache des interrogations des plus modernes. Exploitation des femmes, fanatisme technologique à tout vouloir améliorer, même l’humain et surtout, ce monde qui se retrouve divisé en deux : les riches et les pauvres. On est d’accord, finalement, ce n’est pas si différent de notre monde actuel et de son éternellement questionnement moral ?
Ce livre est remplie de rebondissements, aussi bien dans le fond que dans la forme. Chaque chapitre nous réserve sa petite surprise et il vaut mieux avoir le cœur bien accroché. Car oui, Rouille ne m’a pas épargné et cela, pour mon plus grand plaisir (que j’espère bientôt vôtre).