C'est une excellente biographie sur l'un des premiers hommes ayant rejoint Adolf Hitler et surtout connu pour avoir été le seul condamné du procès de Nuremberg, ayant jugé les dignitaires nazis, a être resté jusqu'à sa mort en prison à Spandau. Rudolf Hess avait été aussi un des compagnons de cellule de Hitler à Landsberg, emprisonné suite à un coup d'état raté, pendant lequel il l'aida dans sa rédaction de Mein Kampf.
Aussi connu pour son vol aérien ubuesque en mai 1941 (il avait fini la 1ère G.M. comme pilote mais n'a jamais pu abattre d'avion ennemi car la guerre pris fin peu de temps après qu'il ait achevé sa formation, avant il avait un fantassin courageux et décoré), en pleine guerre il a décidé de rejoindre l'Ecosse depuis l'Allemagne afin d'apporter un message de paix en espérant que le gouvernement britannique s'allie à l'Allemagne nazi pour combattre les Bolchéviques mais c'est seulement 46 ans d'emprisonnement qu'il allait gagné et finir à 93 ans par se suicider (il avait demandé à être euthanasié et mis fin à ses jours pour éviter l'incontinence et la sénilité) et l'auteur démontre clairement et intelligemment l'absence de complot pour l'éliminer (pourquoi le supprimer si tardivement alors que cela aurait pu être effectué depuis longtemps).
Pierre Servent parle aussi de l’ambiguïté de la relation étrange entre les deux hommes, selon lui Hess avait une attirance homosexuelle pour le Führer et était totalement fasciné et dévoué par cet homme envoyé par le destin. Les autres membres du cercle nazi le surnommé parfois "Fräulein Hess" (Mademoiselle Hess). C'était aussi un personnage, sans être fou, paranoïaque car il croyait notamment que les Juifs pouvaient hypnotisés les gens mais paradoxalement s'il a participé aux lois de Nuremberg (lois antisémites) il ne pouvait pas supporter la violence physique ce qui fait que parfois il aida certains Juifs à leur éviter des exactions.
Une très bonne biographie permettant de découvrir ce personnage énigmatique.