Un beau livre, que j’ai beaucoup aimé. Pour ma lecture VO, j’avais mis un peu de temps à me laisser happer par l’histoire. Ce n’était pas la faute de l’histoire mais plutôt à cause de mon italien un peu rouillé et de certaines phrases en dialecte. Le sicilien n’est pas toujours transparent. Je n’ai évidemment pas eu ce problème.
En Sicile, après une pluie de cendre, on découvre un cadavre dans une vieille Villa. C’est une femme momifiée, et avec rien qui ne permet de l’identifier. Qui est-elle ? Depuis quand est-elle là ? Y a-t-il un lien avec le meurtre de Gaetano Burrano qui a eu lieu il y a plus de 50 ans ? De vieux secrets, des témoignages et des développements de dernières minutes, que du suspense.
Le commissaire de Catania, Vanina, et son équipe enquêtent sur le peu de preuve qu’ils ont en leur possession. C’est un travail titanesque. Tous les détails sont précieux pour son enquête. Heureusement que Vanina est têtue, intelligente et méticuleuse et elle a une super équipe qui l’aide. Spano et Marta Bonazolli sont tous deux des aides précieuses. Le lèche botte de Lo Faro a également quelques cordes à son arc. Je me suis attachée à eux. Elle est accompagnée d’un commissaire en retraite Patané, il a travaillé sur l’enquête, il y a 50 ans. Ce commissaire est son âme soeur de cerveau.
La traduction est très bonne.
C’est la première fois que je peux critiquer une traduction. J’ai lu le livre, il y a 4 ans, grâce à Laura Brignon, j’ai retrouvé cette ambiance particulière, aride, avare et en même temps, tourner vers l’autre. Il accepte leur passé, délicat et sanglant. Je pensais survoler la traduction de Sable noir de Cristina Cassar Scalia, déjà lu en italien. Mais je me suis replongée avec plaisir l’ambiance et l’originalité de ce cold case, laissant entrapercevoir la Sicile du passé, même s’il manque la richesse de la langue avec le dialecte sicilien, qui n’a pu être transmis par la traduction.
D’autre part, le nom de certains inspecteurs, aurait mérité des petites annotations. Ces noms de famille sont des jeux de mots. Ex: Lo Faro signifie « Je le ferais », ou encore Pappalardo qui serait traduit par « bouillie de lard ». Ce trait d’humour aurait gagné à être souligné.
En résumé
J’ai adoré ce livre fascinant se déroulant en Sicile avec son intrigue captivante et ses personnages attachants. La traduction française est excellente, malgré quelques subtilités perdues. L’enquête du commissaire Vanina et son équipe sur un mystérieux meurtre ancien est pleine de suspense. Une lecture enrichissante !
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