Petit livre sous forme de nouvelle où l'on assiste au réveillon de la saint Sylvestre de quatre adolescents issus de la bourgeoisie suédoise. Nos compères décident de booster leur soirée en jouant au Monopoly. Sérieux? me direz-vous, non mais ils vont pimenter les règles puisqu'ils vont le transformer en un action ou vérité, sans limite, qui ira de plus en plus loin jusqu'à peut-être l'irréparable, qui sait. De l'autre côté de la route se déroule le réveillon des parents.
Ce livre, se lit, oui, et vite, oui, tant mieux oserais-je dire. Les phrases sont courtes, s'enchaînent bien. Mais elles ne sont pas percutantes, incisives, engendrant à plusieurs reprises une certaine platitude. Le format aurait pourtant permis plus de rythme.
La peinture de l'univers bourgeois y est un peu trop caricaturale (les apparences, la bourgeoisie pas si propre sur elle), les personnages dépeints sont bien souvent "clichés", ce qui fait qu'il est difficile de s'identifier à eux, ou même parfois de les suivre.
L'histoire y est un peu prévisible, très peu de révélations "chocs", nous sommes rarement étonnés tant on peut sentir ce qui va se passer.
Enfin, ce livre, traite "des choses" que l'on hérite (du milieu de ses parents notamment), ce que l'on en fait et ce qu'elles font de nous. Ces thèmes sont tout à fait intéressants mais les ressorts psychologiques ne sont pas abordés avec assez de temps. Il aurait fallu, en somme, plus de pages. Pourquoi un tel est-il violent? Pourquoi une autre désire tout contrôler? Les réponses à ces questions sont beaucoup trop survolées. Il aurait été intéressant de brosser les profils psychologiques des principaux personnages de cette histoire avec plus de minutie.
Pour résumer," Sans passer par la case départ" n'est pas un mauvais livre, mais je suis resté à l'arrivée sur ma faim.