Parfois la vie est frustrante : on prend le volume d'un auteur dont on nous a dit du bien à la bibliothèque (en l'occurence Jasper Fforde) et alors qu'on est en voyage on s'aperçoit qu'il s'agit du 4eme tome d'une série de livres. Et que l'univers de l'auteur est suffisamment farfelu et dingue pour qu'on soit complètement largué au moment de la lecture, tant son univers est déjà assez farfelu à la base.
Ca m'a rappelé ma lecture de Toon, le 6eme volume des Futurs Mystères de Paris par lequel j'avais commencé la saga : on est dans un univers tellement construit et tellement foutraque qu'on regrette de ne pas avoir commencé par le début. Mais quand on est en vacances à 400 km de la bibliothèque et qu'on a QUE ce volume là, autant le lire, même si ça fait le même effet que de commencer une série par la quatrième saison.
Du coup, j'ai vraiment apprécié ce roman par son originalité, avec un univers planté qui est complètement foutraque tant on passe sans arrêt d'une idée à une autre : Ça passe de l'univers des livres, au douloureux problème d'être à la fois maman et tueuse à gage, des paperasseries avec les multinationales devenues des religions, des histoires de saint qui reviennent à la vie à tout les coins de rues, ainsi que des difficultés technique du croquet (devenu LE sport le plus populaire de la planète) le tout se déroulant dans des années 80 complètement réinventé, où le voyage dans le temps est connu de tous, où la génétique à recréé les mammouths, les dodos et où l'Angleterre est devenu une république. Finalement le Hamlet du titre est complètement secondaire à l'intrigue et fait parti des milles trucs inventifs que le livre nous sert.
J'ai bien aimé et je pense que je vais lire les épisodes précédents et suivants quand j'en aurais le temps (même si certaines surprises des volumes antérieures me sont connues... je ferais comme si je les avais oublié.) Du reste, ça me rappelle le Terry Pratchett de ses débuts avec un soupçon de Roland C. Wagner.
Ce qui n'est pas pour me déplaire.