J'aime beaucoup le slasher au cinéma, parce qu'il y a quelque chose de guilty pleasure, de rassurant (on connait les codes et des malheurs horribles arrivent... mais c'est pour de faux). Mais en littérature, j'ai jamais retrouvé ça. Sauf si on compte 10 petits nègres comme un slasher.
J'ai donc essayé Scream Test. L'auteur connait bien ses classiques cinématographiques mais ne semble pas en avoir compris grand chose. Dans un slasher, il faut qu'on puisse s'intéresser aux personnages. Les personnages font l'essence même du slasher. On veut trembler pour eux. Qu'ils se cachent, qu'ils fuient. Qu'ils parviennent à échapper au tueur. Mais finalement non. Et puis si... Bref, vous avez compris. Sauf que dans Scream Test les personnages n'existent pas. Les victimes sont insipides, on se moque complètement de savoir qui elles sont. On ne s'attache à personne. Et le déroulé du jeu est toujours le même. Nomination, résultat, mort. Nomination, résultat, mort. Et pendant ce temps l'enquête piétine. Jusqu'à parvenir à accélérer dans les dernières pages grâce à un subterfuge vraiment nul et peu crédible.
Bref, c'est raté.