Selfies de Jussi Adler Olsen, présentation
Novembre 1995, Dorrit, est dehors, elle refuse de rentrer chez ses grands-parents. Son père est parti. Son grand-père a été soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il cache de nombreux secrets dans une pièce fermée.
En 2016, Dorrit a 27 ans. Elle vit dans une chambre de bonne dans l’immeuble familial. Sa mère vient la chercher car la grand-mère arrive et doit leur donner de l’argent pour, notamment, payer les dettes et le loyer.
Avis Selfies de Jussi Adler Olsen
Ca y est avec cette enquête, je suis à jour puisque j’ai lu la dernière peu de temps après sa parution et que je me souviens bien de ce ce qui se passe. L’auteur peut donc faire paraître un nouveau roman sans problèmes.
Cette enquête est en grande partie consacrée à Rose, élément indispensable au Département V. Même si ses débuts ont été difficiles, notamment avec Carl, elle a su gagner sa place car elle sait aller au fond des choses quand il faut enquêter. Elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, que ce soit à son chef ou ses coéquipiers. Assad a été un des premiers à se rapprocher d’elle. Ensuite, il y a eu Gordon, et petit à petit Carl. Rose souffre psychologiquement et c’est dû à son passé. Elle est très proche de ses soeurs qu’elle a voulu toujours protéger. Peu de sa mère, quant à son père, il est mort. Malgré les tortures mentales de cet homme, Rose se reproche toujours sa mort, se sentant responsable. Malgré de l’aide, elle sombre tant et plus. Rose arrive à en connaître les signes et sait quand elle doit être hospitalisée. Mais la dernière enquête a eu raison d’elle. Et ce sera une course contre la montre, car Rose est secrète et avec ce que ses coéquipiers apprennent, une de leurs priorités est de lui faire savoir la vérité, même s’ils doivent fouiller dans son passé, dans ses affaires personnelles.
Jussi Adler Olsen s’attache, dans ses romans, aux sujets de société concernant son pays. Ici, ce sont les aides sociales accordées et les différentes mesures qui changent très rapidement, difficiles à suivre pour les travailleurs sociaux, dont les arrêts maladie et les burn-out montent en flèche. Il détaille également comment les abus s’intensifient, comment certaines personnes profitent de ces aides de nombreux mois, voire de nombreuses années. Ici, ce sont trois jeunes filles qui vont se rencontrer dans un centre social. Elles ont la trentaine, vivent d’excipients et surtout d’aides. Elles prennent soin d’elles, sont jolies et veulent devenir célèbres. Mais leur envie d’argent, plus ou moins facile, va leur faire prendre de mauvaises décisions. Surtout que leur assistante sociale qui a appris qu’elle était atteinte d’un cancer, veut quitter ce monde en se vengeant de toutes ces personnes.
Le Département V doit résoudre d’anciennes affaires, mais après de nombreux recoupements, une ancienne affaire semble être un lien entre deux nouvelles affaires. Il ne faut pas marcher sur les plate-bandes de l’étage au-dessus. Mais Carl s’en moque, comme d’habitude. Il fait son travail avec Assad, ne l’écoute pas forcément et peut s’en mordre les doigts. Carl se ramollit-il ? Non, pas du tout, mais il se rend compte que son équipe est au top et malgré ses dehors bourrus, Carl est un homme au coeur d’or, qui connait profondément la nature humaine. Quelques éléments personnels encore sur lui, avec la visite obligatoire à sa belle-mère, de nouvelles rencontres avec Mona.
Je ne me suis pas du tout ennuyée. J’ai beaucoup aimé toutes ces enquêtes, et celle-ci fait partie de mes préférées. Le rythme est entraînant, le roman est très documenté, le lecteur ne sent aucune difficulté lorsque les enquêtes se lient. Il existe toujours cette dimension de liens personnels, d’amitiés, de descriptions de personnages maîtrisés à fond. Il me tarde que le prochain roman sorte.