Seraphi-chiant.
J'aime bien Balzac. Malgré ses descriptions interminables et ses histoires où le décors mets des siècles à être planté pour finir sur une fin bâclée. Ce que j'aime bien chez lui, c'est qu'il réussi à...
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le 27 juil. 2017
J'aime bien Balzac. Malgré ses descriptions interminables et ses histoires où le décors mets des siècles à être planté pour finir sur une fin bâclée. Ce que j'aime bien chez lui, c'est qu'il réussi à bien dépeindre des personnages et à les faire vivre. Et contrairement à d'autres auteur de son époque, (oui Victor, c'est toi que je regarde) il n'a pas la prétention de moraliser son lecteur avec ses considérations sur la société.
Tout l'inverse de ce qu'il a fait avec Seraphîta : considéré par certains comme la "conclusion philosophique de la Comédie Humaine" ce livre est une longue litanie théologico-philosophico-mystique qui s'étire sur je-ne-sais-combien-de-pages. En fait, je l'ai écouté en livre audio et il a fallut que je m'y reprenne des dizaines et des dizaines de fois car malgré le talent du lecteur, je décrochais au bout de 5 minutes, voire même, je me suis endormi plusieurs fois lors de l'écoute du livre. (Si vous cherchez un somnifère efficace, ça fonctionne.)
L'idée de départ semble dingue : l'histoire de Seraphîta (ou Seraphitüs) 16 ans, une personne que les hommes voient comme une femme et les femmes voient comme un homme. Celle-ci est destinée à devenir un ange. Tu te dis que ça va lorgner vers le conte, la mythologie nordique, le charme du fantastique du XIXe siècle.
Et bien non, le livre est surtout composé de très très longs monologues de Seraphîta en train de discourir sur Dieu, la théologie, l'impossibilité pour les humains de comprendre dieu, la vacuité de l'être humain. C'est limite du Pascal sans le sens de la formule. C'est
Au milieu, un semblant d'histoire où des personnages, Minna et Wilfrid sont conquis par Seraphîta-Seraphitüs et disent à quel point ils l'aiment. Et ne s'écoutent même pas parler puisqu'il faut attendre la fin du roman pour que Wilfrid dise à Minna, "mais pourquoi tu pense que c'est un homme, cette personne est une femme voyons" et ne se remette pas plus que ça en question. (Le Mansplaining au XIXe siècle, c'était radical : t'es hystérique, donc t'as tort.)
Mais ces passages narratifs ne constituent qu'une mince partie du roman, qui lui même trouve bon de se couper avec tout un chapitre sur la vie du scientifique Swedenborg. Le reste, c'est de la théologie du XIXe siècle assené sur des dizaines de pages où Dieu est supérieur à la science.
Voilà voilà.
Créée
le 27 juil. 2017
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