La solitude extrême décrite par Evgueni symbolise avec force l'enfermement dans ce monde carcéral déshumanisé de la Russie tsariste et qui préfigurera bientôt celui des bolchéviques.
Au propre comme au figuré, le froid est partout. Des murs de la cellule au paysage "extérieur" que laisse apparaître une petite ouverture, des pensés de l'auteur comme à ses souvenirs, un vide blanc et cru imprègne tout. Mais, en réaction à ce néant glacial, l'imaginaire émerge lentement et permet de supporter quelque peu le lent glissement vers l'oubli définitif. Raison, folie. Mort, survie.
Angoissant à l'extrême, à lire en prenant ses distances.