Silence par mimikate

Jules se réveille, sans repères, il lui est impossible de s'asseoir, de manger seul, depuis trois jours il est dans une chambre d'hôpital peu a peu il se souvient : la fête foraine, la rave, les deux cachets d'ecstasy gobés coup sur coup pour impressionner la belle Camille et puis... plus rien. Si le verdict médical qui tombe comme un couperet : désormais Jules est sourd. Le séjour à l'hôpital va être long, et malgré quelques progrès la situation est irréversible : sous l'effet de la drogue Jules est tombé trop près de la sono il y est resté plusieurs heures, son nerfs auditif est définitivement mort.
Roman court et brutal, comme le choc que vient de subir le jeune adolescent : il a été inconscient, il le paiera toute sa vie. Parce que les coups du sort n'arrivent pas qu'aux autres, parce que les actes insouciants de l'adolescence ne sont pas toujours sans effets, Benoît Séverac, met en garde les jeunes contre les effets de la drogue car même si l'auteur « ne cherche pas à te faire culpabiliser », il souhaite que Jules « prenne conscience de certaines choses. Il n'y a que comme ça qu'il pourra se reconstruire. ».
Avec en toile de fond une enquête policière sur le trafic de drogue, ce roman transcrit parfaitement les changements qui vont intervenir dans la vie de Jules mais également dans celle de toute sa famille : « comme si l'hôpital lui avait fait oublier ce qui faisait son quotidien et s'il devait le réapprendre dans une nouvelle version...une version sourde »