Alors qu’elle est sur le point d’abandonner son bébé, Irène revient en arrière. Elle a 17 ans, c’est l’année de son bac de français et pendant les vacances d’été elle a rencontré un garçon qui a été séduit par elle et avec lequel elle a fait l’amour sans aucune protection. Dans ce monologue intérieur elle nous parle longuement de la relation avec sa mère, mais aussi avec le reste de sa famille, les non-dits qui se sont exprimés à l’occasion de la révélation de sa grossesse. Elle doute, parle à son enfant, essaie de dire pourquoi elle a voulu le porter jusqu’au bout tout en sachant qu’elle accoucherait sous X. Elle aime cet enfant mais ne l’élèvera pas. Ce choix questionne tout le monde car quand elle s’est rendue compte qu’elle était enceinte elle pouvait encore choisir d’avorter. Mais cet enfant qui pousse en elle, et qu’elle cachera longtemps à ses proches, lui permettra finalement de s’affirmer, comme si en étant mère à son tour elle pouvait échapper à la sienne.
J’ai eu du mal à comprendre et à m’attacher à cette jeune fille. Je pense que cette volonté de dérouter est tout à fait délibérée de la part de l’auteure. J’ai néanmoins trouvé le thème et son traitement intéressant, le but étant plus de questionner que de comprendre réellement j’imagine.
Les soixante-douze heures du titre correspondent au temps de réflexion pour décider si on est sûr de vouloir abandonner son enfant ou non.
Dès 14 ans.
Récit de vie
Thèmes : accouchement sous X, secrets de famille, rapport mère/fille, sexualité
Sandra