Pitch : Suite à deux drames, un petit garçon et une petite fille se retrouvent échoués sur île déserte et envahie de chèvre à l’âge de même pas 5 ans. Deux ans vont s’écouler avant que, sans être cherchés, ils ne soient retrouvés. Ils vont donc réapprendre à vivre sur une île du Japon, avant de partir vivre à Tokyo qui commence à se transformer sous l’effet du réchauffement climatique et de l’immigration. Avant de participer à sa destruction.
Roman fleuve, punk à bien des égards et barré comme il faut, ‘Soundtrack’ est une somme pas si simple à avaler. Le style est percutant mais décousu, parfois fin mais plus souvent qui ne s’embarrasse pas de sentiment en étant brut, ce qui rend l’ensemble passionnant par moment et imbitable à d’autres.
Et c’est là le principal défaut de ce livre. Furukawa met tout ce qu’il a dans la tête et veut traiter tous les sujets possibles (la théorie du genre et le viol conjugal, la société japonaise sclérosée et la prostitution, le changement climatique et la destruction de nos écosystèmes) mais se perd à trop partir dans tous les sens.
Livre violent, perturbant et complètement barré, où rien n’a vraiment de sens, où les corbeaux sont amis-amis avec les humains, où la danse prend le pas sur la raison, où Tokyo s’enfonce dans une météo tropicale qui le bouffe peu à peu, ‘Soundtrack’ est une sorte de préquel à l’Apocalypse, avec en chevaliers venus donner l’extrême onction, deux enfants orphelins et invisibles, devenus adultes.