Stanley Kubrick l'humain, ni plus ni moins
Fiche technique
Auteur :
Michel ChionGenre : Culture & sociétéDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : FrançaisParution France : 2005Éditeur :
Cahiers du cinémaISBN : 9782866423926, 9782866423926Résumé : Stanley Kubrick, 1928-1999 : tout semble avoir été dit à grand bruit sur la personnalité de ce réalisateur américain éxilé volontaire en Grande-Bretagne, sur sa réclusion, sa mégalomanie apparente, son "perfectionnisme obsessionnel". Mais l'œuvre ? De l'" invisible " Fear and Désire, réalisé en 1953 et renié par son auteur, à Eyes Wide Shut, sorti en 1999 quelques mois après sa disparition, cet ouvrage plonge systématiquement et chronologiquement au cœur même de chacun des films, pour mieux faire ressortir l'unicité de l'œuvre avec ses indépassables sommets tels 2001 : L'Odyssée de l'espace, Barry Lyndon, Eyes Wide Shut, et les étapes de recherche et de transition qui la jalonnent. Cette analyse en profondeur film par film est complétée par une remise en situation, un résumé de l'intrigue et une visite des scènes majeures à travers une suite de photogrammes. Si cette approche chronologique met en évidence les aléas d'une carrière, elle permet avant tout de déceler l'apparition précoce d'une thématique, et une capacité hors du commun d'inventer des formes cinématographiques nouvelles, telles la cohabitation, sans fusion, de l'image, du mot et de la musique ou encore la polyphonie des procédés narratifs. Mais Kubrick s'est toujours voulu avant tout un raconteur d'histoires avec au centre l'homme, l'individu universel, son " élan vital ". L'humain où s'articulent indissociablement joie d'exister et joie de détruire, avec la mort à l'horizon, toujours. L'humain, ses aspirations de grandeur et ses servitudes les plus humbles, ses desseins rationnels pour fonder une société, s'approprier un monde qui sans cesse lui résiste, et un cosmos labyrinthique. Michel Chion, dans cet essai, le premier de cette ampleur sur le cinéma de Kubrick, permet d'approcher la finalité de ce fameux " perfectionnisme".