Lorsqu'un roman a la prétention de s'attaquer à la psychologie de Vador et nous décrire les premiers moments de l'homme sous l'armure, c'est à la fois l’impatience et l’anxiété qui envahissent le lecteur. Il est évident qu'un tel fantasme sera difficile à satisfaire et que l'on aborde ici un point extrêmement sensible. Mais ce serait oublier que l'auteur n'est autre que James Luceno à qui l'on doit notamment "Le Labyrinthe du Mal " et plus récemment "Dark Plagueis", soit quantité d'ouvrages qui ont le plus souvent reçu l' approbation des fans. Dès lors, la conclusion est simple: si l'intrigue ne satisfait pas pleinement, il est au moins certain qu'elle sera de qualité.
Nous voici donc plongé dans un récit narré de deux points de vues différents. D'un part, celui de Vador qui se familiarise peu à peu avec sa nouvelle apparence et visiblement toujours en proie à quelques soucis éthiques; et de l'autre, une poignée de jedi rescapés de l'ordre 66. Ce dernier, s'il n'est pas dénué d’intérêt et propose même quelques révélations bienvenues, se lira à la hâte pour se consacrer aux évènements concernant l'antagoniste principal, ce qui le rend finalement dispensable et sans réel impact sur la série. Au contraire, les passages concernant l'Empire sont d'une grande richesse et nous livrent sans cesse de nouvelles informations en ce qui concerne la Relation entre Palpatine et Vador ou encore la manière dont ce dernier est progressivement devenu ce monstre sans sentiments. Enfin, on regrettera un roman globalement très court et relativement simple à lire, ce qui étonne connaissant les talents d'écriture de Luceno, à moins que cela ne soit dû à la traduction. On termine donc avec la désagréable impression de rester sur sa faim, ce qui était de toute manière inévitable vu le sujet
Dark Lord: L’ascension de Dark Vador n'est donc peut-être pas le roman ultime en ce qui concerne Star Wars, mais reste très agréable à lire et de temps à autres, réellement passionant.