Maison et dépendances
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Les parents de Gifty, la narratrice, ont quitté le Ghana avec leur fils Nana pour s’installer en Alabama où elle naîtra. Gifty aimait Dieu, son frère et sa mère dans cet ordre. Quand Nana son frère aîné est mort d’une overdose, les deux autres s’effacèrent. Dieu disparut en un instant, et sa mère devint un mirage.
Dans ce roman Yaa Gyasi évoque la difficulté pour les enfants d’immigrés de s’adapter à une culture si éloignée de celle de leurs parents. Gifty, née dans l’ombre de son frère, chercheuse en neurologie oppose sans arrêt sa rigueur scientifique à son éducation religieuse. L’auteur nous dresse le portrait d’une jeune femme qui passe plus de temps avec ses souris de laboratoire qu’avec les gens ; qui n’arrive pas à faire le deuil de son frère et qui est en opposition permanente avec sa mère dépressive.
Dans ce récit Yaa Gyasi aborde des thèmes intéressants, le racisme, la dépression, l’influence des évangélistes auprès des noirs d’Amérique, le choc des cultures. Mais je n’ai pas ressenti la même émotion à la lecture de ce second roman. Son premier roman « No Home » était porté par une si belle écriture que je n’ai retrouvée que dans certains passages. Si l’auteur décrit parfaitement la lente déchéance du frère sportif de haut niveau qui suite à une blessure devient addict aux médicaments puis aux drogues dures, toutes les expériences menées par Gifty dans son laboratoire donnent une impression de longueur, elles sont trop détaillées, trop techniques.
C’est seulement lorsqu’elle évoque la vie passée de cette famille ghanéenne que j’ai retrouvé un peu de la magie et du talent de conteuse de Yaa Gyasi.
Créée
le 2 janv. 2021
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