Suite(s) impériale(s) par Clément Poursain
Ellis est en roue libre, il sait ce qu'il fait et il se laisse aller. On est ici face à un Less than zero 20 ans plus tard, et ce n'est malheureusement que ça. L'aridité géniale du premier peinant ici à retrouver un quelconque intérêt.
Court, presque insignifiant, on sent le livre sans effort, le savoir faire déroulé presque machinalement, sorte de régression un peu triste (surtout après l'éclat Lunar Park). Les éclairs de violence, ces pulsions d'habitude si bien amenées par Ellis sont ici machinales...
Suites impériales se dévore non pas parce qu'il est bon, mais parce qu'il entame, initie sans jamais aller jusqu'au bout. Trop court pour qu'on s'y ennuie vraiment, il n'en reste pas moins un livre décevant qu'on aurait plus volontiers rattaché à Less than zero, comme un chapitre supplémentaire, et non comme une œuvre à part entière.