Voici un bel ouvrage bien écrit, d'une dimension poétique certaine, mais dont le récit souffre de longueurs étouffée par une langueur monotone. Summer a disparu depuis vingt-cinq ans, sur les bords du Lac Léman. Benjamin alors âgé de quatorze ans se souvient et reconstruit toute cette période d'euphorie et d'inconscience. Ils étaient heureux, libres, profitaient de la vie dans une famille aisée, reconnue dont le père charismatique... je m'arrête là.
Il s'agit au final de l'histoire d'une famille comme il en existe tant, possédant ses propres secrets, ses propres dérives. Mais le récit trop lent, trop sirupeux, trop banal nous plonge dans une léthargie mollassonne à moins que ce ne soit de l'ennui.
Heureusement, la finesse de l'écriture, le style posé, parfois ampoulé, la richesse du vocabulaire nous emportent dans un courant d'air de nostalgie jusqu'à cette conclusion finale peut-être inattendue mais au fond, souhaitée.
Pour prendre l'air et sortir de l'espace confiné des lectures hasardeuses et si communes.
Lisez et laissez le rêve prendre le dessus. Au moins, vous aurez passé un excellent moment de détente simple et reposante.
Un seul "vrai" regret : pourquoi la plupart des familles bourgeoises aisées doivent-elles montrées une jeunesse accro de la drogue ? Dommage, vraiment dommage, car cette forme devenue une sorte de constance ne montre pas un exemple sain et transforme une dérive en banalité. Oui, dommage !