Post-apocalypse
Travail de synthèse, pour le grand public, et non ce ne sont pas des gros mots. San Giorgio résume dans la première moitié du livre une grande partie des aspects suicidaires de la civilisation...
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le 4 juil. 2016
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Travail de synthèse, pour le grand public, et non ce ne sont pas des gros mots. San Giorgio résume dans la première moitié du livre une grande partie des aspects suicidaires de la civilisation occidentale: surpopulation, pénurie du pétrole et des matières premières à venir, standardisation et donc appauvrissement de la culture, destructions écologiques... Non, la croissance infinie n'est pas possible. Quelle que soit notre confiance dans le progrès et la technologie, la Terre a, une fois pour toutes, des ressources finies. Ce truisme qu'on pourrait infliger à un enfant de 7 ans, le capitalisme ultralibéraliste ne l'a toujours pas assimilé. Pire, il le nie, toujours comme un enfant de 7 ans qui refuserait de croire à la mort de sa grand-mère alors qu'elle est étendue dans le cercueil devant lui et qu'elle commence à sentir (c'est l'été, il fait chaud, et les pompes funèbres ont un peu bâclé le travail). Cette première partie nous révèle donc ce que nous savons déjà, mais que nous préférons oublier, parce que nous sommes partie intégrante du système et que nous sommes désormais incapables de survivre sans lui. Vraiment ?
La seconde partie du bouquin prétend le contraire. Une vie en dehors du système est possible. Mais elle demande des sacrifices, du travail et (parfois) de l'argent. User momentanément des rouages de la civilisation pour mieux en sortir par la suite. Tous les conseils survivalistes de cette partie ne sont peut-être pas applicables. Mais, comme le dit San Giorgio, être un peu préparé vaut mieux que de ne pas être préparé du tout lorsque le chaos - celui que l'Homme pressent depuis des décennies et laisse filtrer à travers ses romans, ses jeux et ses films - finira par advenir. Et si la fin des temps n'est finalement pas pour notre génération (ce dont on peut douter) on aura de toute façon adopté un mode de vie plus sain, plus proche de la terre et innervé de liens sociaux constructifs.
Un rappel à la réalité qui n'est jamais inutile, ici porté par une écriture simple et parsemée de touches d'humour. Car en attendant le grand crash, San Giorgio sait aussi raconter de bonnes blagues en buvant des bières avec ses potes. L'apocalypse va être longue, autant garder son sens de la rigolade.
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le 4 juil. 2016
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