Agréable mais loin, très loin d'être révolutionnaire

Swap est un roman qui part d'une idée simple: un vendeur de bandes dessinées veut récupérer un Superman #1 (des années 40 - premier gros élément incompréhensible) qu'il a échangé contre un bout de plastiques à un enfant qui se trouve être la tête de turc du collège. Sauf que récupérer cette bande dessinée va devenir une obsession complète pour un être humain qui est méprisable au possible. Cette obsession va le pousser sur des chemins des plus périlleux.

Swap est un roman anglais donc agréable à lire. Mais il souffre de la comparaison avec les auteurs qui vont droit dans la caricature ou bien dans l'humour. L'humour de Swap ne m'a pas beaucoup touché mais je suis assez insensible aux anti-héros à qui il arrive des misères (exception faite de Rincevent, parce que lui, c'est l'univers entier qui lui en veut et qui le lui fait clairement comprendre). Il y a quelques comparaisons sympathiques mais rien qui puisse rivaliser avec celles de Pratchett ou Gaiman.

Le mystère en lui-même n'est pas très développé et il n'y aura pas de grande surprise lors de la résolution. Le personnage de Bleeder Odd aura quand même à sa tirade explicative qui montre finalement que Briscow a en quelque sorte bel et bien mérité ce qui lui arrive. Il y a un élément "choquant" qui est une espèce de source à tout le livre mais même ça n'a pas un gros impact quand on a lu, au hasard, des romans de Michael Connelly.

Bref, ce fut une lecture agréable que je ne regrette pas (d'autant qu'on me l'a offert en pensant à moi et ça, c'est l'essentiel d'un cadeau) mais que je ne pourrais pas vraiment conseiller.