Une suite sans challenge

L'arc Fairy Dance fait suite à l'arc originel Sword Art Online. 2 mois se sont écoulés depuis que Kirito a terminé le jeu mortel SAO et permis à tous les joueurs survivant de se déconnecter... Tous ??? Non, une poignée de 300 irréductibles joueurs sont restés mystérieusement connectés au système et parmi ces derniers figure Asuna. Malgré cela, on apprends qu'un ami de la famille d'Asuna doit tout de même se marier avec elle dans une semaine. Ce dernier ne cache pas sa méchanceté et le grand méchant de cet arc n'est point caché. C'est alors qu'un ami de Kirito lui envoi une capture d'écran du dernier MMO à la mode, ALfheim Online (qu'on appellera ALO pour la suite), capture sur laquelle on dicerne un personnage ressemblant étrangement à Asuna. Il n'en faut donc pas plus pour que Kirito reprenne son casque et plonge dans ALO afin de retrouver et, si c'est bien elle, de libérer Asuna.

L'univers d'ALO est plus classique que celui de SAO. Les joueurs y incarnent des fées ailées et on accès à de la magie. L'originalité du système étant que les joueurs, pour une durée limitée, voler (et combattre) dans le ciel. Le livre décrit assez peu le fonctionnement du système, précisant bien que le jeu est basé sur SAO l'auteur considère cela comme acquis. Nous aurons juste le droit à la description des systèmes de magie et de vol. Le système de magie semble réaliste (façon de parler, disons que c'est comme ça qu'on imagine que ça serait :p ) puisqu'il faut prononcer correctement les formules des sorts et que la moindre hésitations / accrochent / défaut de prononciation provoque l'échec du lancement du sort. Concernant le vol on nous décrit 2 systèmes : le vol assisté qui fait apparaître un joystick dans le jeu ainsi que le vol livre où le joueur fait bouger ses ailes comme n'importe quel autre muscle du corps. Le système comporte également d'autres différences plus ou moins marqués, ainsi le jeu se base assez peu sur les stat des joueurs (qui évoluent peu) et se concentre plus sur les compétences et la maîtrise des mouvements à l'intérieur du jeu (les dégâts dépendant d'une combinaison vitesse / puissance arme / protection armure).

En débarquant dans cet univers on découvre une première surprise qui gâche déjà en parti l'histoire : Kirito démarre avec le niveau qu'il avait à la fin de SAO !!! Ils se retrouvent donc avec quasiment toutes ses compétences à des niveaux très élevé ainsi qu'un compte en banque sérieusement garnis... le reste de ses équipements n'étant pas reconnu par le système hormis... Yui, la petite IA d'assistance. Et là une nouvelle incohérence saute aux yeux : pourquoi Kirito ne va pas rechercher ses potes de SAO histoire de former une team niveau 70 dès le début ??? Non, Mr va juste se contenter de Leafa, la première joueuse qu'il va rencontrer par hasard et qui s'avère être... sa soeur dans la réalité !!! Le déroulement se fait sans grande surprise et se fait en mode rush (le temps jouant plus que jamais contre Kirito, vu la date du mariage), le fait de pouvoir mourir dans le jeu sans problème cause un manque d'enjeu qui se ressent également. Les actions de Kirito sont moins réfléchi, la prise de risque très différente puisque sans conséquence. Cependant Kirito conserve un comportement hérité de SAO : jusqu'au boutisme, n'abandonnant pas ses partenaires. Mais le fait de démarrer avec un niveau surélevé combiné à son expérience des VRMMO de 2 ans donne un aspect bien trop cheaté (en étant sous-équipé il fait jeu également avec le meilleur joueur de ALO, rien que ça !!!).

L'ambiance générale de ALO est en conséquence bien plus légère que SAO. Nous n'avons plus cette dimension dramatique, les séquences d'humour sont bien plus nombreuse. Rajoutons que comme cette fois-ci les avatars sont de vrais avatars que les joueurs peuvent améliorer moyennant finance on se retrouve avec des personnages féminins généreux dans leurs descriptions (avec quelques séquences de dragues en prime... oui, l'ambiance est bien plus légère). Les plans cul/sein de l'adaptation animé ne sont donc pas de simple ajout fan service, ils reflètent les descriptions du roman. Le méchant de l'histoire, Sugo, s'avère assez banal et sans grande envergure on note cependant qu'au moins ses objectifs sont bien clair (au contraire du mystérieux Kayaba).

Une suite sympathique mais sans le côté dramatique qui faisait tout l'intérêt de l'original, le tout avec une couche "cheaté" qui gâche un peu le plaisir.