Pas mal mais pas original !
Si on éprouve toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Sandra et de Marcus, si se balader dans un Rome labyrinthique est toujours aussi passionnant, le scénario trop alambiqué et les...
Par
le 21 oct. 2018
Avis Tenebra Roma de Donato Carrisi
Donato Carrisi m’a fait extrêmement peur avec le début de son roman. Rome sous les trombes d’eau me rappelaient étrangement un roman lu peu de temps auparavant, Roma de Mirko Zilahy. Mince, un sentiment de déjà vu, mais il y a chez Donato Carrisi la dimension de black-out. Ce déjà vu est accentué avec Sarah et Marcus, que l’on retrouve ici. Un rappel du Tribunal des Ames, un roman de l’auteur, déjà très apprécié. Je me rends compte que je dois le relire car j’ai la mémoire qui flanche. Bref, après ces premières pages, je me suis laissée happer par ce roman, par le style de Donato.
Tout commence avec cette femme qui vit recluse chez elle depuis neuf ans et la disparition de son enfant de trois ans. Ensuite, un homme est enfermé dans un endroit obscur. Il va tout faire pour s’en sortir quitte à souffrir tant et plus. Sarah avait demandé sa mutation au sein de la police. Après la mort de son époux, elle ne supportait plus de photographier des cadavres. Elle est obligée de se rendre à une réunion avec les grands pontes de la police et de la ville de Rome. On lui présente une vidéo pour qu’elle l’analyse mais on ne lui dit pas tout.
Je dois dire que je me suis laissé aisément embarquer par l’histoire. J’aurais peut-être dû m’interroger dès le départ. Donato Carrisi sait nous montrer des personnages, les analyser, montrer leur côté obscur pour en faire des suspects faciles. Quant aux victimes, sont-elles si victimes que cela ? Entre Rome qui est sous les pluies torrentielles et un black-out d’une journée, que va-t-il se passer, surtout la nuit ? La police, les services municipaux sont sur le pied de guerre pour qu’il n’y ait pas de morts, que les plus vils instincts ne se réveillent pas. Mais la prophétie d’un pape, Léon X, pourrait se réaliser, lui qui avait annoncé que Rome ne devait jamais être dans le noir.
Donato Carrisi mêle allègrement et sans fausses notes la description de Rome, des Romains et surtout de l’Eglise catholique et du Vatican. On en apprend des choses dans ce roman. Même si on peut penser que l’imagination de l’auteur est à son comble, certains éléments sont somme toute véridiques. Quand je lis Eglise, Vatican, tout cela me fait penser aux Borgia. Pourquoi ? Peut-être que la série, que je n’ai pas vu en entier, m’a marqué. Le personnage, responsable de Marcus, est avocat au Tribunal des Ames, y est pour beaucoup. Ainsi que ce prêtre, retrouvé mort et dont on va cacher la véritable raison de sa mort. De plus, il a intégré un compte à rebours jusqu’à la nuit et le black-out mais aussi jusqu’au petit matin car tout le monde va travailler et sera de sortie.
En peu de pages, pour moi, c’est peu, moins de 250, Donato Carrisi nous offre un roman très riche. Comme à son habitude. On ne le lâche pas, on veut savoir ce qui se passe et j’ai été forcément surprise et plus qu’agréablement surprise. L’être humain se révèle mauvais quand il est manipulé par des gens peu scrupuleux. La mort d’un être proche peut-elle également faire basculer vers le sordide. Il suffit d’une rencontre et de beaucoup de manipulations. Car nombreux sont ceux à manipuler et être manipulés dans ce roman. Je dois dire que j’ai été scotchée par cet homme, enfermé au Vatican, un tueur en série, gardé par des soeurs, qui va tenter d’aider Marcus dans son enquête.
Cela m’avait déjà frappé avec la pluie dans Roma, mais le silence total ne semble plus être accepté par l’être humain. Donato Carrisi le démontre très bien. Nous sommes tous obligés de vivre avec le bruit de la ville. Même dans les campagnes, le silence n’est jamais total avec les animaux. Il y a toujours un bruit de fond. Mais quand la nature se rebelle, que les éléments ne sont plus naturels, ces mêmes animaux se taisent.
J’espère que nous aurons une suite, un nouveau roman avec ces deux personnages emblématiques car Donato Carrisi ne peut pas laisser Marcus et encore moins Sarah de cette façon.
Merci à Netgalley et Calmann Levy pour cette sélection.
Résumé Tenebra Roma de Donato Carrisi
Rome est sous le déluge et sera dans le noir dans très peu de temps. C’est le black out. La police est sur les dents car les plus vils instinct peuvent se réveiller.
Mathilde Fray vit cloîtrée chez elle depuis la disparition de son fils de trois ans, il y a neuf ans.
Créée
le 31 oct. 2017
Critique lue 568 fois
D'autres avis sur Tenebra Roma
Si on éprouve toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Sandra et de Marcus, si se balader dans un Rome labyrinthique est toujours aussi passionnant, le scénario trop alambiqué et les...
Par
le 21 oct. 2018
Suite à une série d'intempéries entraînant des avaries dans les centrales électriques, Rome va subir un black-out total pendant 24 heures afin de réparer la panne: plus d'électricité- plus de...
Par
le 23 juil. 2018
Tenebra Roma est le 1er roman de Donato Carrisi que je lis et cela ne m'a franchement pas donné envie de découvrir le reste de son oeuvre... Encore un roman policier qui nous fait des révélations sur...
Par
le 29 mars 2018
Du même critique
EN 1823, Hugh Glass participe à une mission comme trappeur dans l’Ouest américain. Mais il est gravement blessé par un grizzly. Le chef de l’expédition, Andrew Henry, décide que deux hommes doivent...
Par
le 30 août 2014
10 j'aime
Alex est belle, elle a 30 ans, elle travaille comme infirmière intérimaire, elle porte toujours des perruques, notamment du roux. Elle n'a pas confiance en sa capacité de séduction. Dans le métro, le...
Par
le 6 juin 2011
8 j'aime
2
Catherine Morland a de nombreux frères et soeurs. Elle a un père, membre du clergé. Elle n’a jamais été attiré par les études et l’art. Elle se comportait en garçon manqué. Mais vers 15 ans, elle...
Par
le 20 juin 2015
6 j'aime
1