À l'hôpital, Éléonore attend dans la salle d'attente des nouvelles de François, elle a 24 ans et la passion qu'elle éprouve pour cet homme ne se rencontre qu'une fois dans sa vie. François, toujours pressé, sur son scooter a refusé une priorité à un bus. Leur vie vient de basculer.
Ce n'est pas le genre de roman que je lis habituellement, mais Mélissa Da Costa m'a littéralement transporté et j'ai eu beaucoup de difficultés à quitter Éléonore et François.
Un récit bouleversant sur deux êtres abimés par la vie, avec réalisme et des mots parfois crus, l'auteure nous plonge dans le quotidien d'un homme qui se retrouve du jour au lendemain paraplégique : « Il ne pourra plus jamais marcher, courir, nager, assister à un concert, draguer une femme, faire l'amour. Il ne pourra plus voyager, danser, s'habiller seul, sauf au prix d'efforts épuisants. Il vivra le cul collé à un fauteuil avec une sonde dans le pénis». Le centre de rééducation où chaque pas en avant est une souffrance, où l'on devient irascible et méconnaissable. le retour à la maison, coincé entre quatre murs.
Ce roman est aussi et avant tout une belle histoire d'amour et de passion où Éléonore est prête à tout accepter, tout gérer, passer de maitresse à aide-soignante, tenir debout malgré tout.