Ce livre est une succession d'idées, de réflexions sur des événements qui ont marqué les esprits, mais aussi les consciences, les chairs... L'ensemble est décousu, pas sans liens, mais jeté sans ordre, sans autre organisation que celle du temps, de l'ordre dans lesquelles lui sont venues ces pensées.
Le titre ne reflète pas le contenu, ne vous y fiez donc pas plus que cela. Il est trop fort. C'est peut-être pour marqué les esprits, nous attirer. L'auteur ne ressent pas de la terreur, il n'aurait pu écrire ce livre. La terreur paralyse les fonctions cognitives, on ne peut penser, pas plus que réfléchir. On est au mieux dans l'instinct de survie.
J'ai apprécié les idées de l'auteur, mais assez vite, disons au quart de ce livre, j'ai eu l'impression de tourner en rond. J'ai eu le sentiment qu'on avait fait le tour. Il y avait des redites, bien faites, mais cela finit par lasser à la longue. J'aurai préféré que ce soit plus court.
Au niveau du style, je dirai que c'est du Yann Moix dans le texte. C'est mon premier titre de l'écrivain, mais tout au long de ma lecture, j'avais sa voix dans un petit coin de ma tête qui lisait le texte. Il y avait tout. Les intonations, les pauses, le rythme...
Au final, c'est un livre intéressant pour des passages incroyablement intelligents, finement vus, mais il y a un peu trop de remplissage. C'est dommage car l'auteur qui en irrite plus d'un par son caractère ou son franc-parler pas toujours diplomatique me semblait être au-dessus de cela. Après j'ai lu d'un trait ce qui me semblerait plus judicieux de découvrir par bribes. Ce serait plus digeste.
Un livre, des idées qui dérangent ne sont pas pour me déplaire. Cela fait réfléchir, penser, argumenter... En cela, Yann Moix a réussi. Pas besoin d'être en accord sur tout. Et puis, on apprend chaque jour en confrontant des idées.