Une couverture très jolie, mais ça s'arrête là

La couverture est vraiment belle et je me sens stupide de m'être lancée dans cette lecture uniquement pour ça. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais c'est clairement la première fois que je suis déçue de m'être laissée tenter. Sans compter toute la hype qu'il y a eu autour de la sortie du roman. Il n'y a pas à dire, la maison d'édition a bien fait son travail !

En soit, ça se lit plutôt facilement, mais je remercie tout de même ma capacité à lire plutôt vite. J'aurai pu abandonner ma lecture, mais j'avais une idée en tête sur un des personnages et voulais savoir si j'avais raison ou non.

On ne croit pas du tout à l'univers de gangs pour la simple et bonne raison qu'on parle plus d'ô combien se sont les grands méchants de la ville, que de leur véritables actions. Parce que, désolée, mais c'est pas se battre toute les heures sans raison qui fait de toi un redoutable gangster. Tout ça amène d'ailleurs plus de questions que de réponses, à cause du mangue de logique.

Qu'est-ce qu'un chef de gang fout avec des étudiants ? Pourquoi tous ses membres sont étudiants, sans exception ? Pourquoi ne réagi-t-il pas face à leur attitude puérile au possible ? Et la question la plus évidente : quel chef de gang va s'encombrer d'une débile sur le point de crever ?!

L'implication d'Avalone avec le gang sort de nulle part n'a aucun sens et n'a aucun intérêt. Elle ne sert à rien, mis à part chouiner toutes les quinze secondes "oh mes dieux, ce sont des méchants qui frappent des gens parce qu'ils sont trop méchants". Elle nous casse la tête tout le temps avec ses principes débiles qui ne collent pas avec l'image de rebelle qu'elle se donne et l'univers dans lequel elle a pénétré. Elle prétend avoir une grande gueule, mais l'ouvre tout le temps pour rien et face aux mauvaises personnes, ce qui ne fait qu'ajouter une couche à l'illogisme de l'histoire, la meuf frappe le chef et il ne bronche même pas.

Sans parler du fait qu'elle de croit dans Confessions intimes à déballer la moindre chose qu'elle apprend à ses potes. Tu parles de quelqu'un de confiance.

A vrai dire, je pense que quelques points de vue de Clarke auraient fait du bien. Déjà pour l'humaniser, mais aussi parce qu'Avalone est agaçante. Je la trouve aussi stupide que Tessa d'After par moment dans ses prises de décisions. Elle dit qu'elle veut vivre et se met en danger bêtement juste pour faire comme tout le monde. Le problème étant que tu n'as pas besoin de boire et se fumer pour être normal et heureux, on n'est pas dans un roman Wattpad.

La romance sort clairement de nulle part. Désolée, mais c'est pas parce qu'ils sont attirés l'un par l'autre que ça suffit à créer une histoire d'amour. Ils ne partagent rien, s'embrouillent tout le temps pour rien. Même l'histoire de ses parents, c'est son amie qui lui apprend dès le départ. Le slow burn ne peut pas fonctionner à cause de ça parce que ça ne donne pas envie de connaître le prochain rapprochement. Dans Captive, ça fonctionnait parce qu'ils parlaient, avaient un minimum d'évolution ensemble et ne passaient pas 90% de leur temps à s'engueuler.

Par contre, j'ai bien aimé l'aspect dieux nordiques de l'histoire. On découvrait de nouvelles choses, une nouvelle culture, de nouvelles croyances. C'était intéressant et original.

Dans l'ensemble, même si tout n'est pas à jeter, je ne recommande pas du tout cette histoire. Si vous aimez les histoires de gang, vous serez déçus et si vous cherchez une vraie romance slow burn, ce sera pareil.