Après un lancement excellent, la série Bloodlines connaît un second opus moins efficace. Mead avait dynamité le premier avec tellement d'informations et de pistes, qu'elle se contente de dérouler les fils lancés en l'air (la magie humaine, les chasseurs de vampires, l'histoire d'amour balbutiante…) sans franchement se prendre la peine d'en rajouter du neuf.
Il n'empêche que l'attraction entre Adrian et Sydney se lit avec plaisir, que le scooby groupe de Palm Springs évolue en douceur, avec au passage en guest star un Dimitri qui apporte un sang froid appréciable le temps d'un roman. Mais le pseudo fil rouge en colonne vertébrale du roman est pour une fois raté, sans fausse piste, sans mystère digne de ce nom à résoudre. Le cœur du livre est vraiment pour Sidney de comprendre les sentiments d'Adrian pour elle, ce alors même qu'elle se met à fréquenter un autre prétendant (la scène du départ au premier date est d'ailleurs vraiment drôle, avec toute sa "famille" qui s'en mêle).
L'autre scène à retenir est selon moi ce premier chapitre. Dans un livre dans l'ensemble particulièrement lumineux et solaire, on a vraiment cette première séquence d'ombre, terrée dans un bunker, qui jette son ombre sur le futur de la saga...tel un prologue nous annonçant que tôt ou tard Sydney finira elle aussi paria aux yeux des siens voire en rééducation entre leurs mains.