Critique N°4 :
Suite au succès du film ‘’Titanic’’ de James Cameron, Paula Parisi s’est plongée dans la découverte du tournage et des origines du projet du réalisateur.
Passionnée par cette découverte, elle en a fait un livre nommé ‘’ TITANIC. L'histoire du film de James Cameron’’.
Il est composé de 322 pages, dont un prologue, 18 chapitres et quelques photos et qui à ce jour, n’a pas connu une nouvelle édition.
Les chapitres n’ont pas de titres, mais, ils possèdent des phrases de gens célèbres :
- James Cameron (2 fois), Frederick Douglas, Federico Fellini, Howard Hawks, Albert Einstein, Henri B. Adams, Frank J. Tipler, Alfred North Whitehear, Curtis Harrington, Orson Welles, Martin Scorsese, Arthur C. Clarke, Quentin Tarantino, Ayn Rand, Henri Matisse, Scott Ross et Carl Jung.
C’est en 1985, que le Titanic a été officiellement retrouvé et James Cameron va mettre tout en œuvre, son projet le plus ambitieux de sa carrière.
Un projet qui a commencé à voir le jour, dans le milieu des années 1990 et que la production n’a pas cru au succès de ce film, tellement il y a eu des problèmes de budget et d’échecs commerciaux sur d’autres films.
Mais, James Cameron a de l’ambition, des connaissances très techniques et du caractère, ce qui n’arrêtera pas ses travaux sur ce film.
C’est un homme qui aime l’eau et ses connaissances scientifiques et littéraires l’ont aidé à filmer sous l’océan, grâce avec une lentille de caméra qui a permis de résister à la pression de l’eau et de la température.
Si la technologie pour filmer le Titanic était assez simple, l’organisation de la plongée sous-marine n’était pas une partie de plaisir, à cause des problèmes métrologiques et avec les courants et les tourbillons, il y a eu des dégâts matériels.
Une fois le Titanic filmé, le metteur-en-scène doit présenter son projet à des maisons de production et malgré des avis sceptiques sur l’histoire d’amour à la Roméo et Juliette, la 20th Century Fox lui donne carte blanche pour la réalisation et un budget de 70 millions de Dollars USA dans un premier temps.
Le choix du casting n’était pas un gros problème et concernant les dialogues, James Cameron a fait des recherches pour leur donner une force et éviter des mots anachroniques.
Mais, le vrai problème va venir, suivant la demande de figurants, d’effets spéciaux et la durée du tournage, ce qui va faire passer le budget de 70 millions à 200 millions et créer une tension entre le réalisateur et les producteurs et techniciens.
‘’Titanic’’ est devenu le film le plus cher de l’histoire du cinéma, la presse commerce à sortir les armes pour le démolir et le non succès de ‘’Speed 2’’ de Jan De Bont va faire monter davantage la pression chez la 20th Century Fox.
Une fois, le film abouti, ‘’Titanic’’ sort en salle en 1997 et c’est un énorme succès public, critique et récompensé aux oscars.
Un record historique pour James Cameron !
Que vaut le livre de Paula Parisi ?
Il est amusant de découvrir que dans le cinéma américain, un réalisateur reconnu doit affronter des obstacles chez les producteurs pour réaliser un film ambitieux.
En France, le réalisateur est l’amiral du navire et le producteur est son capitaine, alors qu’aux Etats-Unis d’Amérique, c’est tout le contraire.
Mais, quand un réalisateur est un auteur exigeant et avec de l’influant, son statut peut avoir un impact sur la production.
Dans le cas de James Cameron, c’est un auteur qui a une vision très précise sur son œuvre et il ne faut pas le provoquer pendant le tournage.
Cela dit, son influence a ses limites et il est obligé d’obéir aux ordres des producteurs, comme le choix du casting pour Leonardo Dicaprio ou des scènes coupées au montage.
Ce réalisateur crée son propre langage pour le spectateur lambda, un langage qui est une force cinématographie et émotionnelle et en raccordant le montage de la plongée sous-marine avec le montage du studio.
Un langage qui a failli être massacré par la tension du studio et même par la presse.
Et oui, on est presque à la fin du XXème siècle et les sites d’Internet de la presse commencent à rechercher des embrouilles avec des films pas encore sortis en salles, à cause de gros budget et de tension pendant le tournage, ce qui a créé un mauvais bouche-à-oreille.
Des films comme ‘’Waterworld’’ de Kevin Reynolds et ‘’Batman et Robin’’ de Joel Schumacher, ont subi à tord, des critiques négatives et ils n’ont pas pu bien marcher sur le territoire américain, ce qui montre la nouvelle manipulation des médias.
Mais pour ‘’Titanic’’, le sort a heureusement, décidé autrement pour ses premières projection et la sortie officielle qui comporte des scènes coupées et la chanson de Cécile Dion, a apportée plus de saveur au film.
Le livre de Paula Parisi présente James Cameron comme le capitaine vigilant de son propre Titanic et ni le studio (iceberg N°1) et ni la presse (iceberg N°2) n’arriveront pas à faire couler son navire.
Naturellement, la réalisation d’un film est avant tout, un travail d’équipe et James Cameron a dû faire des sacrifices pour arriver à bon port.
On peut découvrir des phrases amusantes, mais justes, sur la réflexion du réalisateur :
Un film est un produit, certes, mais ce n’est pas un déodorant. C’est un produit qui agit sur les sentiments et sur l’esprit.
Et pour conclure cette partie, le livre montre que la réalisation d’un film peut être un cauchemar ou un mauvais souvenir pour le studio, même s’il y a eu succès.