Comme à son habitude, Jonathan Tropper plonge son personnage dans la tourmente. Zach, la trentaine, a toutes les apparences de l’homme heureux, un bon job, une fiancée aimante, un mariage en vue et un colocataire richissime qui prend en charge la totalité du loyer. Quelques gouttes de sang un matin dans la cuvette des toilettes et la peur de mourir vont l’amener à regarder sa vie en face. Son job l’asphyxie, il aime une autre femme et il a quelques comptes à régler avec son père qui débarque chez lui fort à-propos après des années d’absence.
Si l’on retrouve incontestablement la patte de l’auteur, son humour, ses situations improbables, une certaine tendresse pour ses personnages ou encore son style fluide, ce roman manque toutefois un peu de rythme, de douce folie et de mordant. La lecture en reste tout à fait agréable mais l’on se surprend à y trouver parfois une certaine banalité, des retournements faciles et attendus et des personnages sans grande originalité. C’est probablement parce que les autres livres de Tropper, notamment Perte et fracas et C’est ici que l’on se quitte, m’ont vraiment transportée que j’ai la dent un peu plus dure sur celui-là.
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