Au prime abord, j’ai trouvé l’idée intéressante. Ce père absent, qui revient sous forme de robot pour parler à sa fille, partager avec elle 8 jours durant lesquels il tentera de lui dire ce qu’il n’a pu lui dire de son vivant. Le style est facile à lire, pas de prise de tronche, c’est du niveau du roman de gare, mais après tout, il vaux mieux lire un roman de gare que de ne pas lire du tout.
Si l’idée peu paraitre originale, très vite, ça sent le réchauffé. L’idée de remplacer un être cher par un robot fut exploité dans le film ”Intelligence artificielle” , puis, plus récemment dans une série suédoise dont le titre original est ”Äktä Männikor” parue en France sous le titre ”Presque Humain”
Alexandre refait surface dans la vie de sa fille Julia d’une manière inattendue, il choisi de mourir le jour de son mariage et se retrouve chez elle sous forme de super robot. IL l’entraine dans une aventure, sur les traces de son passé. Tout d'abord le Canada à la poursuite de ses souvenirs avec sa fille enfant. En Allemagne ou elle rencontre son premier amour, à Paris ou elle était étudiante. Il mène la danse tambour battant et ne tolère pas de modifications dans ces plans.
C’est en fait, le déballage des sentiments d’Alexandre. Julia, Adam et Tom, à la limite ne sont que les éléments qui permettent à Alexandre de faire son mea culpa.
Alexandre est pénible et les échanges sont parfois explosifs, tellement explosifs que l’on aurait bien envie de lui chiper sa zapette, le remettre dans sa boite et le renvoyer à l’expéditeur. Il gère la vie de sa fille comme il a gérer ses affaires, en dictateur. Sa fille, Tom et les personnages secondaire ne sont que les figurants.
Ce livre se base essentiellement sur la culpabilité. Et ça marche, qui n’a pas penser lors d’un enterrement d’un être cher.. , d’une séparation plus ou moins longue y compris avec une personne vivante ”si j’avais su … ” Le livre exploite donc le sentiment de culpabilité. Ce sentiment est tellement gênant qu’il paralyse certaines personnes et les empêchant d’aller de l’avant. Je paraphrase une personne que je connais de longue date et avec qui je discutais de ce livre… ”on confond bien souvent culpabilité et responsabilité” On oublie bien souvent que nos enfants ne nous appartiennent pas, il ne sont que le reflet de nous même, ils ont leur propre vie et nous ne sommes la que pour les guider ..
Alexandre culpabilise par rapport à Julia et nous ramène à nos propres sentiments de culpabilité.
Ce livre m’a fait penser à une philosophie indienne que je résumerais ainsi ”si tu veux dire à une personne que tu l’aimes, dis le lui, de son vivant mon frère, de son vivant”