Me voilà complètement en désaccord avec l'intégralité des critiques, et la quasi totalité des notes. C'est un rejet complet que j'ai fait de ce roman qui pourtant a l'air d'être reçu de façon dithyrambique par ses autres lecteurs.
Alors quid ? C'est pourtant avec beaucoup d'intérêt que j'ouvrais ce livre, désireux de vivre une aventure à chaque page et de me plonger dans un monde perdu maintenant. Pourtant, jamais l'auteur n'a réussi à me plonger dans son récit. J'ai souvenir de cette première partie, en Asie. Je n'y étais pas. J'essayais tant bien que mal de visionner cette rivière, ces morts, ce navire, ce sergent Bowman, mais rien n'y faisait, j'étais chez moi. Alors pourquoi ne suis-je pas rentré dedans ? Il serait injuste de dire que l'auteur ne prend pas le temps de vouloir embarquer son lecteur. Il y a un soucis de planter un décor tout en narrant des aventures à un rythme soutenu. Mais la partie en Asie qui sert de prologue me donnait l'impression d'être dans un livre un peu brouillon de Conrad. Non. La partie à Londres me rappelait vaguement ma période Jack l'éventreur, mais sans jamais ressentir la peur et l'angoisse de Whitechapel et de l'East End. Et enfin, la partie dans le Nouveau Monde sonnait comme un western du pauvre, sans John Wayne mais avec Ronald Reagan. Que dire ? Je n'ai pas envie d'être injuste avec ce roman qui m'est tombé des mains tellement il était lourd, dans tous les sens du terme. Un héros, antipathique, porte sur lui tout le poids du monde. Il va passer par toutes les étapes de la rédemption possible. Mais n'ayant jamais pu m'intéresser aux enjeux du livre, il fut plus un calvaire qu'autre chose.