Dans l’ensemble, Liane Moriarty fait de Trois Vœux une histoire rythmée sur le destin de triplées australiennes et vous passez plutôt d’agréables moments. Cat, Lyn et Gemma sont aussi physiquement identiques que différentes avec des sensibilités divergentes ( où s’expriment le doute, la remise en question mais aussi le fait de trop foncer et de le regretter plus tard). La narration, en alternant le flash-back avec le présent, est parfois déroutante et manque un peu parfois d’un fil conducteur précis. Par rapport au titre du livre, vous vous rendez compte de son sens lorsque les triplées fêtent leur trente quatrième anniversaire et où sous l’impulsion de Gemma, elles ouvrent des lettres où leurs moi de quatorze ans leur écrivent pour voir ce que leurs voeux/volontés sont devenues vingt ans plus tard.Un moment en apparence anodin où les attentes de Cat révèlent son devenir d’adulte et de voir que Gemma n’endosse plus l’état de vilain petit canard de la fratrie. La sœur que j’ai le moins saisi, c’est Lyn, peut-être parce qu’elle semble la plus aboutie dans son ménage avec Michael et qu’elle n’a pas vraiment de moments de détresse ( à part sa phobie des parkings et sa relation avec sa belle-fille Kara). Trois vœux dépayse un peu avec son décor australien, peut agacer avec sa tonalité de Desperate sisters sur le long cours mais a quand même une touche « feel good » non négligeable qu’on ne boudera point.