Ultime bouse.
Fervent partisan des Fourmis, j'avais réussi à garder foi en Werber jusque là. Néanmoins, Troisième Humanité s'est débrouillé pour envoyer au tapis ma ferveur. Et violemment. Lorsque je mets la main...
Par
le 22 nov. 2012
16 j'aime
5
L'humanité avance de trois pas avant de reculer de deux, et ainsi de suite. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Bernard Werber. Et c'est une question de cycles perpétuels. Le roman Troisième Humanité nous parle d'évolution du genre humain du plus grand vers le plus petit. Le chiffre "3" semble être la clé de voûte de l'oeuvre :
- Premier tome d'un triptyque.
- Trois stades d'évolution de l'homme.
- Énigme des trois allumettes.
Partant avec quelques craintes, avant et pendant la lecture, je suis arrivé au bout de cet ouvrage assez satisfait. Pas que cela soit follement original quand on a déjà lu Werber, mais j'ai trouvé une évolution (!) positive dans la façon de faire qui commençait sérieusement à tourner en rond je trouve. L'auteur brasse tellement de thèmes et de sujets qu'il paraît étonnant en refermant l'ouvrage que l'ensemble reste cohérent et plaisant. Enfin plaisant surtout si l'on a déjà lu l'auteur qui s'auto-référence et qui fait de ce livre un condensé de ses ouvrages précédents.
Reste que si cela donne parfois un goût de déjà lu et de réchauffé (ça améliore le goût, comme le cassoulet qui est ici resservi en leitmotiv ?), Werber lie son plat avec assez de bonnes trouvailles pour que la sauce prenne.
L'auteur a toujours saccadé son récit par des extraits de l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. C'est presque sa marque de fabrique. Si personnellement je suis plutôt fan, l'auteur y va ici plus doucement pour laisser la place à d'autres récréations for intéressantes, en plus d'éclairer sa trame : les actualités sur des sujets ciblés et la narratrice Gaïa.
L'écriture elle même m'a semblé plus adulte car moins bridée. Tout ce qui relevait du rapport au sexe ne me semblait pas si direct dans les oeuvres antérieures. Je pense en particulier au passage dans un club de striptease. Bref cela fait du bien de lire un Werber à l'écriture moins adolescente et pudique.
Ce livre pourrait se suffire à lui même et je redouterais presque d'en lire la suite.
Pour boucler la boucle amorcée en intro, j'ai bien l'impression que l'oeuvre de Werber avance imperceptiblement de trois pas alors qu'on pense qu'elle recule de deux. Mais c'est lent.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lectures 2018
Créée
le 3 mars 2018
Critique lue 183 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Troisième Humanité
Fervent partisan des Fourmis, j'avais réussi à garder foi en Werber jusque là. Néanmoins, Troisième Humanité s'est débrouillé pour envoyer au tapis ma ferveur. Et violemment. Lorsque je mets la main...
Par
le 22 nov. 2012
16 j'aime
5
Je suis très partagé sur le tout dernier roman de Bernard Werber : Troisième Humanité. Autant certains éléments sont originaux : l'idée de l'origine de l'humanité, le point de vue de Gaia, la...
Par
le 2 nov. 2012
11 j'aime
4
Fidèle lectrice de Bernard Werber depuis mon adolescence, j’ai suivi toute son œuvre, avec ses forces et ses faiblesses. Les derniers livres parus rassemblaient malheureusement beaucoup de faiblesses...
Par
le 24 nov. 2012
9 j'aime
Du même critique
Sur SC, personne n'a rien écrit sur cet album monument ? Je sais bien qu'il est de bon ton de cracher sur ce qui est populaire et commercial mais on ne peut pas ne pas avoir d'opinion sur cet album...
le 10 mars 2017
6 j'aime
1
Moins de 200 pages pour ce livre qui raconte de façon limpide et complète me semble-t-il le film eponyme. C'est en soi un exploit vu la qualité du long métrage qui constitue la première étape d'une...
le 30 mars 2017
5 j'aime
4
Ce premier tome constitue une très intrigante entrée en matière. Les derniers hommes sont retranchés derrière une enceinte de cinquante mètres de haut destinée à se prémunir des titans, sortes de...
le 3 févr. 2017
5 j'aime