J'ai eu beaucoup de mal à mettre une note à ce livre, car ne souhaitais pas me faire influencé par les mauvaises critiques qui ont déjà cours sur le net. Après lecture de deux ou trois chroniques j'ai décidé de ne plus en lire pour me faire ma propre opinion et de trancher de façon impartiale.
Dans ce livre, il y a un bon, voire du très bon mais également du mauvais, voire du très mauvais.
Je reprends donc depuis le début, et ça commence lorsque j'ai acheté le livre, je pourrais me justifier en disant que je suis une femme acheteuse compulsive, que ce n'était pas ma faute, mais qu'on m'a forcé à sortir ma carte bleue, non, je suis honnête, j'avais tout simplement envie de me replonger dans cette histoire qui m'avait tant plu en 2008.
Arrivée chez moi , j'ai commencé par la préface écrite par Stephenie Meyer qui nous dit avant toute chose "Je suis désolée" - Je réponds : "Nous voilà bien".
Elle raconte que son agent l'a contacté et lui a demandé de faire un geste pour la réédition de Twilight - 10 ans, une préface suffira, elle a trouvé cela franchement ennuyeux. - Je réponds : "Elle n'a peut être pas tord, et puis réécrire l'histoire ça fera vendre beaucoup plus de livres !!!".
Elle nous rappelle que Bella avait été beaucoup critiquée pour être secourue en de multiples occasions, prototype de "la jeune fille en détresse" - Je réponds : "Moi, j'aime bien ça dans les livres quand c'est un peu cucul la praline ;)".
Elle nous dit qu'être rongée par l'amour n'est pas seulement réservé aux filles, et que ça n'aurait fait aucune différence que les rôles soient inversés, que l'histoire reste la même. - Je réponds : "Bon à voir quand même, car l'agression à Port Angeles, les voyages ultrarapides sur le dos de son partenaire, lorsque c'est Bella, ça va bien, mais lorsque c'est Beau, je reste sceptique, je vais donc lire et me faire mon propre avis et voir si c'est réellement possible d'inverser les genres."
Dès les premiers chapitres lus, force est de constater, que ça sent la testostérone, oui, le cadre est vraiment masculin, les pensées réécrites sentent la sueur et le gel pour les cheveux, et moi j'aime bien. Même si Beau au début (tout comme Bella) se sent mal dans sa peau, on ne peut pas dire qu'ils soient répugnants. L'histoire part donc très bien.
Puis arrive enfin Edythe et là, mon enthousiasme s'effondre dès la description du personnage. Je vais citer mon cousin pour la description qui est faite de la version féminine d'Edward : "Si tu aimes les femmes taillées dans un tuteur de rosier !!" Rien de glamour, rien de sensuel, rien d'envoutant, juste une fille poids mannequin des défilés de Karl Lagerfeld.
Suite à cette première déception, je suis l'aventure des cours, du "je sens pas bons car j'ai fais trop de sport et je ne me suis pas lavé", bref, arrive Port Angeles, et là gros coup de cœur pour ce passage revisité, Stephenie Meyer a imaginé d'autres situations qui sont très agréables à découvrir. Ouf, finalement c'est pas si mal.
Mais plus ma lecture avance, et plus je déchante. Je n'en veux pas du tout à Beau, qui n'est encore qu'un gamin de 16-17 ans, adolescent complexé, mal dans ces baskets, empoté, dans le contexte ça passe bien. Mais Edythe, non je n'ai pas pu, je l'ai trouvé violente dans son langage, aucun romantisme comme pouvait l'avoir Edward, aucun frémissement dans son petit cœur de glace et je vais vous prouver pourquoi : voici deux phrases dites au même moment :
"-N'oublie pas de fermer les yeux, me prévint-il sévèrement." Edward
"-Ferme les yeux ! m'ordonna-t-elle avant de décamper." Edythe.
Voilà, un exemple, parmi tant d'autres qui montre qu'il n'y a pas de politesse, pas de douceur, pas d'affection, rien. J'ai vraiment trouvé que l'amour n'est qu'unidirectionnel.
Je passe très rapidement également sur Beau accroché sur le dos d'Edythe, j'ai trouvé ça inintéressant et j'aurais souhaité une autre réinterprétation des scènes.
Quand à la fin, elle était évidente, mais j'étais emballé d'avoir une modification du texte initial, mais elle est très en-dessous de mes attentes. J'ai une pensée pour Charlie, un de mes personnages préférés qui m'avait tant ému et fait rire dans la version initiale, je n'ai rien retrouvé de ce personnage, et il en est de même pour Archie, la version masculine d'Alice, RAS.
Un avis en demi teinte qui en laissant passé un peu de temps avant la rédaction de cette chronique, donne un sentiment de rater. Dommage pour moi, mais je suis tout de même contente d'avoir pu me faire mon propre avis.


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exuline
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le 26 nov. 2015

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