Il est très difficile de définir Ubik. Il est encore plus difficile de faire un résumé bref de ce livre. Quand je l’ai fini, et que j’ai exprimé ma joie d’avoir lu un livre aussi bien auprès de ma famille, ils m’ont demandé de quoi ça parlait… et là, c’était le blocage. De quoi ça parle Ubik ?
Le truc avec Ubik, c’est qu’il enchaîne tout un tas d’intrigue, de péripéties à une vitesse folle sans aucun temps mort sans pour autant perdre le lecteur (et rien que pour ça je dis chapeau). Ubik nous transporte tout d’abord dans un monde capitaliste où pour prendre une douche chez soi, il faut payer dix cents (parce que sinon, c’est économiquement invivable). Puis, Ubik nous détruit ce monde petit à petit d’une manière… indescriptible.
Ubik est… déstabilisant. Oui, j’ai cherché pendant une bonne minute quel adjectif collerait le plus à ce livre et c’est ce qui me paraît le plus approprié. Ubik est déstabilisant, complexe, instable. On passe de révélation en révélation et à chaque fois, la donne change radicalement dans les péripéties de Joe Chip. On croit telle chose, puis on se rend compte que ce n’est pas le cas, puis on se met à avoir une autre théorie, et encore une fois, on se trompe.
Durant toute ma lecture, je n’ai cessé de réfléchir à ce qui se passait dans le livre. Je comprenais les agissements de Joe Chip, ses déplacements, je comprenais les dialogues, mais pendant tout le long du livre, j’ai essayé de comprendre ce qui se passait dans le monde d’Ubik. Et même si la réponse était sous mes yeux depuis le début, je me suis fait avoir et c’était fou.
Ubik est une course folle dans un monde qui dépérit, qui se désagrège, qui vieillit. Et dans cette décomposition de ce monde capitaliste, Philip K Dick nous en dévoile toutes ses failles.
Ubik est la fois un roman d’anticipation, un roman d’enquête, d’aventure, de science-fiction. Bref, c’est un roman unique en son genre qui malmène son lecteur sans le perdre. Et c’était absolument génial.