"Ubik" se classe dans la catégorie des romans expérimentaux de science-fiction.
Philip K. Dick y montre une réalité qui se disloque et qui perd toute sa cohérence. Il s'agit d'une idée a priori intéressante, à condition de ne pas trop en faire, de ne pas disloquer complètement la réalité ; ou, du moins, s'il le fait, d'y ajouter un intérêt autre, un intérêt narratif, psychologique, philosophique, par exemple.
Cet intérêt a certes manqué, à mon sens, à la lecture d'Ubik et permet d'expliquer en partie ma déception.
L'auteur n'a cesse de semer le doute sur ce qui est et ce qui se passe vraiment, idée a priori intéressante, susceptible de connaître un développement philosophique pas inintéressant, à condition que l'auteur ne se complaise pas dans la pure complète destruction d'une réalité fiable, chose peu intéressante, autant du point de vue du plaisir littéraire que de la réflexion à caractère philosophique !...
J'ajoute, en outre, que la traduction que j'ai eue entre les mains, est extrêmement vieillie-est-ce la faute du traducteur ou de l'auteur ?-, ce qui n'a pas contribué au plaisir du texte.
Toutefois, malgré les défauts énumérés ci-dessus, "Ubik" n'en reste pas moins un texte de science-fiction intéressant, de par son originalité, hélas, un peu trop poussée pour moi.
Un texte digne d'intérêt par certains côtés, malgré de graves et d'importants défauts, donc.