Bio d'un ancêtre du MMA? Un John Merrick avec une force d'éléphant. Tod Browning français?

" Who's the tree trunk?/C'est qui le « Séquoia parlant»" demande Joe Viterelli dans Eraser apercevant Arnold Schwarzenegger ^^

Ce court livre est la riche biographie d'un laboureur très grand du XIXe siècle si fort et costaud qu'il devint aussi lutteur tant qu'il le put. On découvre sa jeunesse, sa famille, son accès à la renommée puis sa chute pour raisons de santé: il se déforme de plus en plus.

Avec régulièrement des informations sur le contexte historique. Bref, un biographie.

Je l'ai vécue comme un film.

Visuellement, je me suis fait un film mélangeant le géant de James Bond, le géant dans Big Fish dont la jeunesse et amour se passent dans les décors du Grand Chemin, le succès de lutte se passe dans des cirques et scènes à la Chocolat mais dont la fin de vie racontée par Pascal Dessaint m'a fait visualiser les pénibles scènes médicales d'Elephant Man.

Le vrai professeur Edouard Brissaud qui a étudié le corps costaud puis malade de cette « bête de somme » m'a fait penser à notre Anthony Hopkins jouant le Docteur ayant tant de compassion et écoute envers John Merrick.

Quand Jean Pierre Mazas prend "dans ses bras une de ses vaches qui s'était embourbée dans un fossé, pas un veau, une vache!"...j'ai revu Jean Valjean soulevant une charrette.

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Comme c'est la mode des "trigger warning"/avertissements aux âmes sensibles et susceptibles, j'en fais un: il y a une scène très gore qui sera très dure pour les amoureux de chats et chiens et accessoirement d'humains mal payés.

Et une scène dantesque et quasi boschienne de curiosité malsaine de foule, qui fera sans doute faire des cauchemars: peuplés de "la femme-torpille, les enfants siamois, l'homme-poisson, la femme à barbe" ...une femme énorme faisant payer le toucher de sa cuisse...le tout rappelant Freaks, la monstrueuse parade.

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Je ne sais pas si elle existe, mais j'aimerais lire une histoire des idées: un rappel des circonstances et lieux étonnants où sont nées des idées de livres ou films ou autres oeuvres.

J'aime la toute simple mais clé circonstance de Pascal Dessaint: il a croisé un moulage dans un musée et l'idée a alors germé.

Par exemple, “L'Aile ou la Cuisse" a redemandé un serveur à Claude Zidi qui s'est dit: "ça ferait un bon titre". Il en parle juste après à son ami producteur Christian Fechner qui le rappellera pour lui dire quasi en criant, qu'ils ont "De Funés"! "Sans Script!” raconte Zidi qui s'y mit fissa.

Dans Working Girl, une employée a une bonne idée qu'elle présente à son supérieur mais une autre employée prétend l'avoir eue avant: le mini Salomon qui doit alors décider qui est la mère de l'idée demande à chacune comment elles l'ont eue...pour sauver la vie de son projet, la vraie créatrice est prête à renoncer à lui, mais plus convaincante et sincère sur les circonstances de sa naissance, elle en révèle ainsi sa vraie 'maternité'.

Le moulage qui a donné envie à Pascal Dessaint d'en savoir plus sur Jean-Pierre Mazas rappelle le moulage que portait John Hurt dans le film de David Lynch (le trumpiste...),

qu'acheta Mickael Jackson.

MOOOoä, je rêve (sans le talent de faire) d'une biographie ou sequel de Cyrano mais que centrée sur la vie du si beau personnage de Ragueneau...

J'ai noté ce livre en envie, puis acheté et miraculeusement lu grâce à SC et un texte d'Electron.

Remarques en vrac:

  • je ne connaissais pas le brun ariégeois: "La terre est d'une belle couleur, pas brune ariégeoise, ni rouge aveyronnaise..." Absentes de mon choix de couleurs de vernis à ongles...
  • cul de plomb assez ignare en jardin au contraire de mes parents...j'arrose mes tomates, point...je découvre encore des tâches: "Labourer, semer, faner, herser, fourcher! Il est tant de tâches tout au long de l'année! Toujours un paysan qui va à son lopin ou en revient, du lever au coucher du soleil"...je suis plus d'une génération "9 à 5 heures".
  • je ne sais pas non plus ce qu'est un "automédon" et connais pas le roman en feuilleton d'Emile Gaboriau, Le Crime d'Orcival (1866) dans lequel replonge un désormais habitué à la vision du géant dans son café...désormais blasé par le Terminator local.
  • de plus en plus T1000 d'ailleurs car la triste maladie le rend de plus en plus silencieux, irascible et taiseux
  • je me demande si je n'avais pas déjà croisé un des colosses cités dans le livre "Gwaz-Ru" d'Hervé Jaouen sur une autre famille de paysans.
  • j'ai éclaté de rire quand son propriétaire essaye d'avoir de l'assurance de manager vis à vis d'un subalterne qui le domine physiquement: "Il l'emploie, il doit donc lui en imposer, ce qui est plus confortable juché sur un cheval"...
  • ...cheval que n'a pas le militaire lui faisant passer la visite médicale à l'armée! "...dont la position assise devient inconfortable. Les parties génitales du gaillard sont à la hauteur de ses yeux.". Encore une bonne scène de fiction. Surtout qu'ailleurs, on lira que "Jean-Pierre Mazas chaussait du 54"...ça laisse rêveur ou envieux.

Créée

le 1 août 2024

Modifiée

le 1 août 2024

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