Mélancoliques mimoïdes
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Incursion de Jules Verne, une fois n'est pas coutume, dans le genre du roman policier, Un drame en Livonie est un ouvrage plutôt court, plaisant, qui se lit bien. Cela dit, l'intrigue criminelle, qui repose sur le meurtre d'un employé de banque dans une auberge isolée des environs de Riga, n'est pas le seul postulat du roman. Car à l'heure où la Livonie, dirigée par une élite allemande, voit la majorité slave des habitants manifester des velléités d'indépendance, la politique vient proprement compliquer l'enquête de la police. C'est donc tout naturellement que le professeur Nicolef, porteur des espoirs russes aux prochaines élections, se voit propulsé suspect n°1 dans cette affaire criminelle.
Dommage que, des deux sujets abordés, aucun ne prenne vraiment le pas sur l'autre et restent donc peu approfondis. L'intrigue policière, en particulier, avec son aspect sordide, promettait mieux ; mais elle se retrouve en partie évincée par l'auteur, préférant se consacrer à la grande injustice dont est victime Nicolef, qui, si tout le désigne comme coupable, s'avère évidemment innocent - ce que tout lecteur aura deviné dès le commencement. Le roman, à mon sens, y perd en suspens et en intensité dramatique.
Enfin, chose amusante, Verne, à qui l'on connaît une passion pour le caractère écossais et un certain mépris pour l'étroitesse d'esprit anglaise, reprend sa vieille rengaine en substituant les Russes aux Écossais et les Allemands aux Anglais. C'est dire comme les uns sont courageux, et les autres détestables !
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Créée
le 2 mars 2016
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