"Paul, un enfant de quatre ans, est enlevé dans le jardin de ses parents près de New York. Onze années plus tard, alors que seule la mère de Paul demeure persuadée que son fils est vivant, celui-ci est soudain retrouvé et rendu à ses parents. Mais le ravisseur, personnage à l'esprit dérangé, court toujours. Que s'est-il passé exactement onze ans plus tôt, et pourquoi l'angoisse ressurgit-elle avec encore plus de violence ?"
Comment ai-je découvert ce livre ? Ma mère possède une bonne partie des romans de cette auteure
Mon avis : Ce livre m'intriguait beaucoup de par son résumé qui annonçait une histoire intéressante et délicate. Finalement, je ressors complètement déçue de ma lecture. Ce livre est construit de façon particulière pour le genre, puisque l'intrigue ne se focalise pas sur le moment de l'enlèvement, ni sur l'enquête. Seules les quelques premières pages du récit sont consacrées à cette soudaine disparition. Par la suite, grâce à une ellipse temporelle nous nous retrouvons onze ans plus tard lors du retour de Paul chez lui. En soi, cette construction ne m'a absolument pas gênée, je l'ai même trouvé originale. Cependant, l'auteure n'a pas réussi à faire de cette construction un atout tout au long du récit, c'est pourquoi par la suite j'ai trouvé certains événements incohérents et peu crédibles. En effet, Paul se fait enlever à 4 ans, ne revient chez lui qu'à 15 ans, et l'auteure ne nous donne aucun détail sur ce laps de temps. J'aurais apprécié des flash-back nous permettant de comprendre ce qu'il a vécu toutes ces années. Pire, les descriptions le font rentrer chez lui comme si de rien n'était, presque comme s'il rentrait après une journée d'école. Je ne comprends pas comment il peut reprendre une vie normale, sans parler de ces onze années à ses parents, sans avoir de suivi psychologique, ou sans que la police l’interroge. Pour moi, ce récit ne respecte pas les codes du thriller puisque le suspense et les questionnements sont peu présents. D'ailleurs, le coupable est rapidement découvert et le dénouement, bien qu'ayant plus de rebondissements, reste tout de même trop prévisible.