Un homme qui dort a été écrit en 1967. Je ne sais pas dans quelle édition il a été publié pour la première fois, mais je l’ai acheté aux éditions Gallimard dans la collection Folio.
Je ne connaissais pas cet auteur et j’avoue que j’ai été réticent au début à lire cet ouvrage, malgré sa petite épaisseur (une centaine de pages).Georges Perec a été un des auteurs de l’Ouvroir de Littérature Potentielle (OuLiPo), comme l’a été Raymond Queneau, et dont le roman Zazie dans le métro est détesté par moi-même. Toutefois, Un homme qui dort a été écrit avant que Perec rejoigne l’OuLiPo.
Ce qui est l’une des raisons (minime je l’admet) qui m’a fait adoré ce roman. Comparé aux Liaisons Dangereuses qui était difficile à aborder au niveau de la forme (le langage soutenu et les correspondances), ce roman m’a plus car j’ai pu m’identifier au personnage principal.
C’est l’histoire d’un étudiant de sociologie qui décide de s’enfermer chez lui. Là il s’interroge sur sa vie, sur ses pensées, sur le monde qui l’entoure et qu’il ne voit pas.
C’est un roman entre le réel et l’imaginaire, le conscient et le subconscient. J’ai adoré le fait que l’auteur utilise le pronom « Tu » comme marque de narration. Certains prétendent que ce roman est partiellement autobiographique , et que donc le narrateur se parle à lui-même, certains prétendent qu’il parle à nous lecteur. Moi je pense que le narrateur fait tout cela. Il se parle à lui-même, mais il parle surtout à nous, lecteur.
C’est une oeuvre apaisante que nous propose Perec, bien que troublante, car on a parois du mal à dissocier le vrai du faux, le rêve du réel. Je vous le conseille vivement si vous êtes stressé que vous avez besoin de réfléchir sur le monde qui nous entoure.
J’ai mis un 9,5/10 à ce court roman.