Long, si long
Manque de rythme, on s'ennuie beaucoup
le 2 janv. 2024
« Un long, si long après-midi » d’Inga Vesper m’avait fait de l’œil dès sa parution en 2022 en broché. Quelle joie donc quand il s’est avéré qu’il faisait partie de la sélection en lice pour le Prix du Meilleur Roman des Editions Points ! Et bien, j’ai vraiment bien fait d’attendre car je n’ai pas du tout été déçue. Il est un de mes coups de cœur de l’année 2024 !
Pour les nostalgiques de Desperates Housewives mais avec en prime une disparition mystérieuse et l’enquête en découlant, ce livre est parfait pour vous ! Décollage pour les Etats-Unis…
Bienvenue à Sunnylakes, une banlieue de Santa Monica, au cœur de la Californie. Des maisons chics, des gazons parfaitement entretenus, des habitants riches, bref, un petit paradis à première vue. C’est là que vit Joyce, une trentenaire, femme au foyer et mère de deux adorables petites filles. Un après-midi ensoleillé, Joyce disparait et des traces de sang sont retrouvées dans la cuisine par la femme de ménage, une noire-américaine, en charge de plusieurs maisons dans le quartier. Mais où est donc passée Joyce ? L’enquête démarre alors.
Le décor vous fera directement penser à plusieurs séries ou films américains, où tout semble être parfait. Pourtant, si on gratte un peu le vernis, on se rend compte que la vie n’y est pas forcément toute rose….
Les apparences sont souvent trompeuses et les coups bas ne sont pas en reste…
Inga Vesper signe ici un premier roman extrêmement riche en qualités. Son écriture est très fluide et agréable à lire. Le décor de son récit placé en 1959, c’est un bond dans le passé que le lecteur fait où aucun élément n’est oublié. J’ai vraiment eu l’impression de me retrouver tant dans les lieux que dans le temps. La minutie des descriptions va jusque dans les détails et c’est comme si l’autrice y avait elle-même vécu alors qu’elle est allemande, vit en Ecosse et surtout bien trop jeune pour avoir connu les années 50 !
C’était le temps où les noirs-américains étaient traités comme des gens inférieurs, où les ghettos selon les origines étaient encore plus marqués, où la police avait encore plus la gâchette et les coups faciles, où la femme était d’office un être inférieur par rapport à l’homme, … Bref, toute l’histoire a été parfaitement recherchée et travaillée.
Ce livre se dévore en peu de temps, tellement il tient son lecteur en haleine. Les pistes sont nombreuses quant à la disparition de Joyce et pourtant, on peut se tromper à chaque fois qu’une porte se ferme pour en ouvrir une autre.
Comme vous l’aurez compris, j’ai littéralement adoré ce livre et il me tarde de découvrir le second roman de cette autrice : « Un destin sauvage, si sauvage » paru également aux Editions de La Martinière.
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Créée
le 28 avr. 2024
Critique lue 32 fois
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