Un palace en enfer au pays de Rosie Maldonne par Angélita

Ce n’est pas de la haute littérature loin de là, mais ce roman est une bouffée d’air frais car le but n’est pas de se prendre la tête et de passer un bon moment avec une fille sympa, attachante mais qui nous fait lever les yeux au ciel. Très agréable à lire même s’il y a de nombreux clichés comme cette fille du sud, s’habillant et parlant mal, jeune avec des enfants, sans avenir. L’auteur arrive à nous rendre Rosie extrêmement attachante. Ah oui, on peut être atterré par ses goûts en matière de vêtements, de sa vie faite d’excipients. Sauf que Rosie est une mère et on ne touche pas à ses enfants, ni à ceux de ses amies. Elle fera tout pour les garder, pour être là avec et pour eux. Elle a quelques coups de mou comme toutes les mères, mais ses enfants ne la quittent jamais.

Les situations sont rocambolesques mais avec le personnage de Rosie, il peut tout arriver. Elle a un caractère entier. Elle s’emporte, jure, est malchanceuse mais reste malgré tout optimiste. Elle a des préjugés, est plus ou moins méfiante et juge les gens sur une simple rencontre. Elle se connait par coeur et c’est ce qui est bien. Au moins, elle est sûre de ne pas être déçue. Elle semble n’avoir peur de rien. Mais c’est surtout son côté grande gueule qui cache sa peur. Elle est malheureuse en amour mais n’en veut pas aux pères de ses enfants.

Ce roman est fait de rencontres, bonnes ou mauvaises. Rosie essaie d’en profiter à fond, quel mal à ça ? Elle a de la suite dans les idées. Et pour s’en sortir, elle doit en avoir. Il reste tout de même un énorme fond d’honnêteté chez Rosie. Elle est également très attachée à sa mère, décédée. Selon elle, sa mère lui envoie des indices avec des paroles de chansons. Rosie ne laissera personne indifférent. Les lecteurs s’en rendront compte tout comme les rencontres qu’elle a pu faire dans ce roman. Tout le monde se souviendra de ce personnage haut en couleur et aussi des enfants qui sont loin d’être malheureux.

Un palace en enfer me fait penser à la grande série à succès, Stephanie Plum. Stephanie et Rosie semblent fabriquées du même moule. Elles n’ont pas la même vie, certes, pas tout à fait le même caractère, elles ne vivent pas tout à fait la même chose mais elles s’improvisent toutes les deux détectives.

Alice Quinn fait référence à de nombreuses répliques de films, de scènes et surtout des chansons d’artistes français. Le répertoire est assez éclectique, comme la jeune femme. Alice Quinn réussit à nous faire aimer son personnage même si le verbe est haut, enlevé. Malgré ça, Rosie n’a pas oublié de bien élever ses enfants, car sa fille aînée lève souvent les yeux ou fait la remarque lorsqu’elle entend des gros mots.

J’ai noté une incohérence. Comment peut-on faire mal avec des talons alors qu’elle porte des chaussures compensées ?

Que peut-on tirer de cette histoire outre son caractère agréable ? Faut-il avoir le caractère de Rosie pour arriver à s’en sortir malgré les aléas de la vie.
Angélita
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le 28 févr. 2015

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