J'ai arrêté ce livre à la page 154 car je n'ai décidément pas réussi à rentrer dans l'univers de l'écrivain. Le parcours de son personnage Pierre Garnier, raconté par son fils, est véritablement jonché de factuel qui dessert le minimum de romanesque d'Un pont d'Oiseaux. Certes, il s'agit d'une oeuvre témoignage, politique mais décidément trop lourde. Sa complexité structurelle ne faisant pas forcément son charme. Par moments, j'ai eu l'impression que l'auteur voulait s'approcher de la Condition humaine de Malraux avec son contexte indochinois. Et c'est une maladresse de vouloir écrire ce roman comme une mauvaise contrefaçon. Au final, des personnages désincarnés, une action balbutiante et pas la moindre envie de s'embarquer dans cette galère narrative. Ca faisait longtemps que je n'avais pas refermé un livre par dépit. La preuve qu'un livre peut vous barrer la route contre toute attente.