Un printemps 76
6.7
Un printemps 76

livre de Vincent Duluc (2016)

Poteaux carrés, Manufrance, l'ange vert, etc...

Que l’on suive le foot de près ou de loin, tout le monde connaît l’équipe de foot au maillot vert satiné floqué de la publicité Manufrance, entrainée par Robert Herbin (le Sphinx), et qui comprend dans ses rangs Dominique Rocheteau, surnommé l’ange vert.
Durant 200 pages, Vincent Duluc va s’attacher à nous raconter avec passion la fameuse finale contre le Bayern, mais aussi, le club, la ville, les ouvriers, la mine, l’année 1976, les gens qui ont fait Saint-Étienne, et plus largement la France de cette époque lointaine… dessinant au passage quelques jolis portraits de ces figures emblématiques (Rocheteau, Larqué, le président Rocher…) qui ont contribué à faire naitre la légende.


Vincent est encore un adolescent quand il a l’opportune d’aller assister, dans le cadre d’une sortie organisé par son lycée, la demi-finale de Coupe des clubs champions contre le Dynamo Kiev. Debout, le nez collé au grillage, il va assister à ce match qui va marquer à tout jamais sa vie de passionné de football. La mémoire presque intacte, il se souvient des publicités affichées dans le stade ou diffusés au haut-parleur, mais aussi des diffusions rocambolesques des matchs à la télé, quand certaines zones géographiques n’étaient pas couvertes pour obliger les gens à aller au stade voir le match. Autre époque, autres mœurs.
Vincent Duluc se souvient de l’engouement populaire suscité par l’événement, à la télé de Guy Lux et de Danièle Gilbert, avec ce refrain entêtant (« Qui c’est les plus forts…. ») qui passait trois fois par jours à la radio. Il n’a pas oublié ce but du Bayern en noir et blanc qu’il n’a pas vu en direct à cause d’une coupure de quelques seconde, ni les fameux poteaux carrés qui ont contribué, aux aussi, à construire la mythologie de cette équipe de beautiful losers comme on les aime tant au pays de Raymond Poulidor.
Ce livre plein d’anecdotes, de souvenirs d’enfance du côté de Bourg-en-Bresse, sa ville d’origine, constituera sans aucun doute une belle madeleine de Proust pour toute une génération, aujourd’hui âgée de 50 ans et plus. Critique à retrouver sur BENZINE

BenoitRichard
9
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le 9 févr. 2016

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Ben Ric

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