Voilà, tout est dit.
Une utopie, si fait. Aux relents totalitaires, oh oui ! Tant il est vrai que les notions de spontanéité, de créativité, de "droit au délire" sont euh... peu mises en valeur, voire inexistantes, nous offrant la vision d'une société lisse et parfaite,si parfaite, trop parfaite... (le propre des utopies, n'est-il pas :p )
Mais un livre audacieusement rédigé dans la foulée des évènements de 1886 à Chicago, et qui place au coeur de son message la fraternité, l'égalité, le droit pour chacun de vivre heureux et décemment en tant que membre de la communauté humaine. L'exact opposé, en somme, de l'image du "Banquet de la nature" selon Malthus, bien ancrée dans les esprits de l'époque...et qui persévère peut-être un chouïa encore aujourd'hui ( sans commentaires... ).
Sans compter des idées bien avant-gardistes sur le statut des femmes, assez étonnantes pour l'époque (avec leurs limites, hein, mais l'égalité de salaires, l'indépendance financière de ces dernières... c'est tout de même très fort!)
Parfois, on a besoin de littérature pour survivre et pour continuer de croire que vivre ensemble a - aura - encore un sens.
Une utopie à (re) découvrir et à lire en parallèle de "La Bombe" de Franck Harris (1908), du "Talon de fer" de Jack London (1908) et de "La jungle", d'Upton Sinclair (1905) pour en saisir toute la portée, dans un contexte historique clé pour les droits sociaux.
Pour en savoir plus : l'émission Salle 101 du 16 avril 2015 ;) http://emission.salle101.org/?p=1340